La bien-aimée de Thomas Hardy

Archipoche réédite ce roman assez méconnu de Thomas Hardy le 9 mai.

Citation :

Jocelyn Pierston, sculpteur au talent prometteur, a vingt ans lorsqu’il s’e prend d’Avice Caro, native comme lui de l’i le de Slingers. Mais leur idylle tourne court. Vingt ans plus tard, le hasard va placer sur son chemin la fille d’Avice Caro. Son e moi amoureux sera de nouveau couronne d’insucce s...
A l’inverse d’un Dorian Gray, Pierston e prouve l’illusion de ne pas vieillir, gra ce a la purete de son sentiment pour celle qu’il nomme « la Bien-Aime e » et qui prend la forme changeante des femmes rencontre es tout au long de sa vie. Inconstant en amour, il reste ainsi fide le a son fantasme.
Hypocrisie des conventions sociales, tours ironiques du destin, que te inapaisable d’un ide al... Tous les motifs chers a Thomas Hardy irriguent cette surprenante parabole, chant d’adieu qui prend conge de la fiction sur un ton cruel et burlesque. Marcel Proust en soulignera l’e trange attrait en ces termes : « une tre s belle chose qui ressemble malheureusement un tout petit peu (en mille fois mieux) a ce que je fais... Il n’y manque me me pas la le ge re part de grotesque qui s’attache aux grandes œuvres ».

C'est malheureux que ce soit chez Archipoche. Il faut que je regarde le traducteur.

Quelqu'un a lu ce roman ? Il me semble avoir lu ou entendu qu'il s'agissait d'un de ses moins bons mais bon, je me trompe peut-être et puis, ça reste du Thomas Hardy

Intéressant comme nouvelle !
@Shelbylee : Archipoche fournit de mauvaises traductions ?

Emjy a écrit:

Quelqu'un a lu ce roman ? Il me semble avoir lu ou entendu qu'il s'agissait d'un de ses moins bons mais bon, je me trompe peut-être et puis, ça reste du Thomas Hardy

J'avoue à ma grande honte ne pas être allée jusqu'au bout (j'avais entamé les 2 tiers). Il faudrait que je recommence et que je le finisse. Je l'ai dans une ancienne édition folio Gallimard.

Je l’ai acheté, je verrai bien ce que cela donne, cela fait aussi partie de la découvertes d’un auteur que de lire ses moins bons romans, même si à la lecture de ton commentaire Katy ça ne m’incite pas trop...

Alors certes ce roman n'égale pas Loin de la foule déchaînée ou Les Forestiers, mais je l'ai trouvé assez plaisant à lire Je dirais qu'il vaut surtout d'être lu car il est un peu à part comparé aux autres romans de Thomas Hardy : on quitte la campagne pour la ville de Londres et une petite île du Wessex et l'intrigue est beaucoup moins sombre et tragique. On a plutôt l'impression de lire un conte moral et il y a des petites notes d'humour. Il est assez court en plus.
Par contre, le postulat de départ m'a quand même pas mal gênée : j'ai eu beau prendre tout le recul possible, je n'ai pu m'empêcher de trouver un peu malsaine cette histoire d'un homme qui tombe successivement amoureux de trois femmes de la même famille (la mère, la fille et la petite-fille). Surtout qu'à un moment on parle du mariage d'un homme de soixante ans avec une jeune fille de 20 ans

Malgré tout, ce qui est très intéressant aussi dans La Bien-aimée ce sont les petites touches autobiographiques

Spoiler:

mais surtout le contexte dans lequel il a été écrit : c'est au départ une histoire que Thomas Hardy a fait paraître sous forme de feuilleton au début de sa carrière puis remanier et republier pour en faire son ultime roman après le scandale causé par Jude l'Obscur. Du coup, je me dis que ce roman est un peu une manière de montrer aux critiques qu'un roman de Hardy qui ne contient que des éléments qui leur plaisent est un "mauvais" roman de Hardy et dont qu'ils manquent carrément de goût