Les variations sentimentales d'Andre Aciman

Le dernier roman de l'auteur sort le 6 février chez Grasset :

Citation :

Récit des amours de Paul : éprit de Giovanni lorsqu'il est adolescent, amoureux de Maud avec qui il pense construire une vie de couple, de Manfred avec qui il vit, puis de Chloé, un ancien amour d'université et enfin de Heidi. L'auteur s'interroge sur le désir, l'amour et la vie.

Je devrais le recevoir dans les prochaines semaines en VO.
Je suis impatiente de le lire

Excellent

Vivement, vivement !!! J'espère qu'il sera à la hauteur de "Call me by your name" !

Encore une tentation pour ce début d'année !

J’espere Le lire ce week end, pas toujours évident de s’isoler pour me plonger dans cette lecture.

J'ai assisté hier à une rencontre avec André Aciman à la Maison de la poésie et forcément j'ai craqué à la sortie et je me suis achetée "Les variations sentimentales" !!! André Aciman est un personnage absolument délicieux avec un humour irrésistible. Il parle un français impeccable, il parle également l'italien couramment. Il a expliqué que son livre parlait du désir, des débuts de l'amour parce qu'après les gens vivent ensemble et finissent par faire des machines et plier des serviettes !!! Ce qui est beaucoup moins intéressant pour un romancier !!! Il n'avait pas de roman référence pour écrire celui-ci alors que pour "Call me by your name" il avait pensé à "La princesse de Clèves" et à "Olivia".

C'est un grand amoureux de la littérature, il aime Proust, Dostoïevski, Tacite, Stendhal, que des auteurs morts car il ne lit pas de littérature contemporaine. C'est un grand mélancolique, il n'aime un endroit que quand il n'y ait plus !!! Il a, par exemple, écrit "Call me by your name" parce qu'il ne pouvait pas aller en Italie cet été-là. Le fait d'être empêché d'y être, lui a donné envie d'écrire sur l'Italie et il a sublimé ses souvenirs.

Il a également dit qu'il n'aimait pas ce qu'il écrivait !! C'est un grand insatisfait. Mais les traductions (italiennes ou française notamment) lui font redécouvrir son oeuvre, lui permettent de les voir sous un autre angle. Le film de Luca Guadagnino lui a fait le même effet. Il voyait les gens pleurer à la fin et il se disait que cette histoire n'était pas si mal finalement !!! Il a beaucoup aimé le film.

je vais enfin le découvrir à l'occasion du challenge 12 mois !

Merci pour ce compte-rendu, ça avait l'air très intéressant !
Je ne l'ai pas encore lu, je viens de m'offrir Call me by your name, je ne vais pas peut-être pas le laisser prendre la poussière trop longtemps.

Merci Titine pour ce compte rendu avec Aciman.

J’espere Que d’autres traductions de ses romans vont suivre...
Tu as commencé les Variations sentimentales ???

Je ne l'ai pas encore commencé, j'ai d'autres livres sur le feu !!
J'ai oublié de vous dire qu'il détestait les gens habillés en marron !!!!

@titine75
Merci pour ton compte rendu de cette rencontre avec André Aciman
Il a l'air charmant
J'ai hâte de lire Les variations sentimentales également, j'espère le commencer ce mois-ci.

Titine75 a écrit:

J'ai oublié de vous dire qu'il détestait les gens habillés en marron !!!!

C'est bon à savoir !!!

Merci pour ce compte rendu très instructif Titine !
Je trouve super qu'il cite Olivia comme une de ses principales références, c'est un superbe roman mais tellement méconnu !

Sinon je viens aussi d'ajouter Les Variations sentimentales à ma PAL, je ne pouvais pas résister !

J'ai lu Les Variations sentimentales il y a quelques jours et j'ai beaucoup aimé

Call me by your name a été un coup de cœur immense. A tel point que je le classe maintenant parmi mes préférés absolus, ces romans devenus incontournables pour moi vers lesquels je reviendrai me plonger avec plaisir. J’attendais donc avec impatience de découvrir le nouveau titre de l’auteur. Les Variations sentimentales est un roman d’une rare élégance, sublimée par l’écriture, la profondeur, la sensibilité et l’amour de la culture qui m’avaient déjà tant plu dans Call me by your name. A travers ces 5 variations (sensorielles, voire même musicales) autour de la passion amoureuse, du premier amour, du fantasme, André Aciman construit un récit délicieux mâtiné de mélancolie et de romantisme. Un grand plaisir de lecture, une fois encore

J'ai beaucoup aimé, moi aussi, les variations sentimentales (lu en VO)

Je savais, après avoir lu le résumé en quatrième de couverture, que c'était le récit de plusieurs histoires d'amour, et c'est précisément ce que c'est: cinq chapitres très différents sur des thèmes variés:
- Le béguin d'un adolescent pour un adulte
- la jalousie d'un homme envers sa compagne qu'il soupçonne d'être infidèle
- l'obsession pour un homme qui fréquente le même club de tennis que le narrateur
- Une relation assez complexe avec une femme qu'il connait depuis l'université et qu'il rencontre à peu près tous les quatre ans
- Une rencontre avec une jeune femme qui correspond par email et qu'il rencontre de temps en temps

Le style d'André Aciman est toujours aussi envoutant, et il faut lire ce livre tranquillement en "dégustant" chaque mot
j'ai trois chapitres préférés, soit les chapitres 2-3 et 4, c'est à dire Spring fever, Manfred et Star love.

Le chapitre Spring fever est impressionnant dans son sens du rythme. Le narrateur, Paul, entraperçoit dans un restaurant, au déjeuner, sa compagne Maud avec un homme.
Il ne les a vu que 30 secondes mais cela suffit à enfiévrer son esprit, même s'il se répète qu'il ne deviendra pas jaloux

Citation :

I envy them. And yet I am not jealous. Because I fear jealousy more than the loss of love.

Son imagination est galopante et cela continue toute la journée jusqu'à un repas où il est invité avec Maud et justement l'homme qu'il a aperçu.


Manfred est le récit d'une obsession. Paul joue au tennis chaque matin à l'aube dans un club à l'ambiance chaleureuse et un peu décrépit. Il y croise tous les matins un très bon joueur de tennis, un allemand dont il ne connait pas le nom mais dont il connait le corps sous toute les coutures malgré ses efforts pour ne pas le regarder dans le vestiaire ou sur les cours de tennis.
Ce récit m'a fait penser à Call me by your name par le fait que Paul observe de loin, glane le plus d'infos qu'il peut mais n'ose pas s'approcher de l'objet de son désir alors qu'il se rend compte au bout d'un moment que ce dernier est probablement timide.
Sa joie quand ils se parlent enfin, après des mois à s'observer, est très touchante.

Star love est le récit de Paul qui rencontre tous les quatre ans Chloé avec qui il a fait des études de littérature. Ils se chamaillent un peu, préfère ne se voir que brievement, même pour une courte liaison de quelques jours.
Dans ce récit, il est surtout question du passé avec leur souvenirs de leurs études et de l'impact qu'à eux pour eux, ou du moins pour Paul, la phrase de Edith Wharton "I have drunk the wine of life at last​." une fois tombée amoureuse. Cette phrase et les répercussions de cette phrase sur Paul, Chloé et le professeur de littérature qui leur en a parlé est passionnant.

J'ai également aimé le premier et le dernier chapitre, mais ce sont surtout ces trois-là qui m'ont le plus plu.

Bonne nouvelle : l'enregistrement audio de la soirée organisée à la Maison de la Poésie l'année dernière est désormais disponible en ligne ! C'est à écouter sur le soundcloud de La Maison de la Poésie  ! J'espérais qu'ils nous mettraient directement la vidéo, mais l'audio c'est déjà super !

Oh top ! Je l'avais loupée pour cause de lombalgie !

Il sort en poche le 19 janvier.

Cette couverture me plait plus que celle de Grasset, elle ressemble à la version en VO.