Rencontre avec Gaëlle Josse à la librairie L'Intranquille de Besançon le 5 novembre

Tout est dans le titre : la librairie L'Intranquille de Besançon propose une rencontre avec Gaëlle Josse le jeudi 5 novembre prochain à 18h30.
Je ne sais pas s'il y a des membres qui habitent Besançon ou les environs et qui sont tentés par cette rencontre, mais je poste quand même l'info au cas où !

Je t'y aurais accompagnée avec plaisir si je n'étais pas si loin.
J'espère que tu nous raconteras !

Pas de soucis, je ferais un petit compte rendu

Comme promis, je viens vous livrer un petit compte rendu de cette rencontre d'environ 1 heure (mais qui a passé à toute vitesse !).
Gaëlle Josse est très sympathique et m'a semblé assez timide mais ravie d'échanger avec ses lecteurs. La discussion a surtout tourné autour de deux de ses romans, Le Dernier gardien d'Ellis Island et Un été à quatre mains, mais tous ont été évoqués à un moment ou un autre ce qui fait que cela m'a donné envie de les relire
J'ai notamment beaucoup aimé ce qu'elle a dit sur son essai De vives voix, ouvrage par ailleurs très personnel car écrit après le décès de son père.

Gaëlle Josse avait déjà l'idée d'écrire un roman sur Ellis Island avant de commencer Le Dernier gardien d'Ellis Island mais c'est après la visite du musée situé sur l'île (visite qui l'a beaucoup touché et bouleversé) que l'idée s'est concrétisé. C'est par ailleurs son roman qui a eu le plus de succès, aussi bien en France (il a été au programme du bac de français et plusieurs profs de lycées continuent de le faire étudier à leurs élèves) qu'à l'étranger (elle a évoqué des traductions dans plusieurs pays).
C'est également un roman qui a toujours une certaine résonance actuellement, avec le problème des migrants.

Concernant Un été à quatre mains, Gaëlle Josse le considère comme un "à-côté" dans le sens où à l'origine elle ne pensait pas le publier (et il est également plus court que ses autres romans). Elle est néanmoins ravie qu'il ait pu être publié car, étant une grande admiratrice de Schubert, cette histoire lui tient particulièrement à cœur et espère que c'est un hommage à la hauteur de ce qu'elle pense du musicien.
Le tableau de Klimt qui figure sur la couverture du roman a été une de ses sources d'inspiration (avec une lettre de Schubert) et elle l'a tout naturellement proposé comme illustration.

Concernant sa méthode de travail, Gaëlle Josse tape ses romans à l'ordinateur, à besoin de donner un titre au roman dès l'origine (même s'il diffère parfois du titre une fois publié, par contre Un été à quatre mains a été le titre qu'elle avait donné dès l'origine) et d'avoir sous les yeux une image en rapport avec le sujet du roman.


Voilà quelques éléments, n'hésitez-pas à me poser des questions dans l'éventualité où cela me rappelle des choses que je n'ai pas noté ci-dessus
Et si vous avez un jour la chance de pouvoir rencontrer Gaëlle Josse, n'hésitez-pas c'est vraiment un auteur sympathique et c'est très enrichissant et intéressant de l'entendre parler de son travail.

Merci beaucoup pour ce compte rendu  Cette rencontre avait l'air sympathique et enrichissante 

Ce qu'elle dit du roman Le dernier gardien d'Ellis Island et de son succès ne m'étonne pas trop. C'est un roman historique mais qui a effectivement une vraie résonance avec notre époque actuelle. Il a aussi quelque chose d'universel.

Est-ce que les personnes présentes lui ont posé des questions ?

Je n'ai lu aucun de ces titres, cependant j'ai bien aimé Noces de neige, un peu moins Les heures souterraines.

J'aime la brièveté de ces récits, et comme tu le soulignes si bien l'ancrage avec la peinture ou la musique est toujours présents.

Je n'ai lu Le gardien d'Ellis Island. 
En tout cas merci pour ce compte rendu, ça donne envie

@ Constance : de rien ! Je te conseille Le dernier gardien d'Ellis Island , c'est un de mes préférés !

Emjy a écrit:

Est-ce que les personnes présentes lui ont posé des questions ?

Pas trop, je crois qu'on était tous un peu intimidés Le public a plutôt fait des petites remarques, par exemple une dame a dit qu'elle ne savait pas que Gaëlle Josse avait écrit de la poésie avant de se lancer dans les romans mais que cela se devine facilement car ses romans sont tous très poétiques (aussi bien dans les titres que dans le style).
Quelqu'un lui a quand même demandé si elle était musicienne, car la musique occupe une place assez particulière dans ses romans (notamment Nos vies désaccordées). Gaëlle Josse a répondu qu'elle jouait du piano et qu'elle aimait beaucoup la musique (Schubert, comme dit plus haut, mais elle a également cité Barbara, ajoutant qu'il y avait en plus une grande tristesse et une grande poésie dans les chansons de Barbara).
La discussion a également abordé son ouvrage De vives voix, qui est un peu à part dans sa bibliographie puisqu'il s'agit d'un essai. Gaëlle Josse nous a expliqué que l'idée de cet ouvrage venait en partie du constat qu'elle s'est aperçue qu'elle avait beaucoup de souvenirs sonores de son enfance et que de manière générale, elle avait plus la mémoire des voix que des visages ou des lieux...

J'ai acheté récemment Le dernier gardien d'Ellis Island et pour avoir visité Ellis Island, je comprends ce qu'elle a pu ressentir. C'est un monument énorme, les différentes expositions sont très bien documentées, mais le plus poignant est certainement les coursives avec les "chambres" que je compare aux cellules de la prison de Kilmanham à Dublin...