Elisabeth, princesse à Versailles d'Annie Jay

Elisabeth, princesse à Versailles est une série de romans pour la jeunesse, ayant pour héroïne, la petite-fille de Louis XV, l'espiègle et rebelle Elisabeth. Pour le moment, la série ne compte que trois tomes: Le Secret de l'automate, Le Cadeau de la reine et La Dame à la rose. Les trois premiers tomes peuvent, à mon avis, constituer une seule et même série car chaque tome suit le déroulement de l'enquête menée par Elisabeth afin de résoudre le mystère d'un tableau disparu.


Au-delà de l'aspect "beau et plaisant" du livre, magnifiquement illustré, je me suis de suite attachée à Elisabeth (Babet pour les intimes), une jeune fille de onze ans vivant à Versailles et qui n'a jamais vu le monde extérieur. Petite-fille d'un Louis XV vieillissant, délaissée par ses grands frères, Babet grandit, entourée de son austère gouvernante et de sa soeur aînée, adolescente de quinze ans promise à un roi. Au début de la série, Babet peut apparaître comme une jeune fille un brin peste, pas très sympathique et refusant l'étude mais petit à petit, au contact de sa nouvelle gouvernante (aux méthodes innovantes) et de la fille de celle-ci, l'adorable Angélique, Babet va s'adoucir, découvrir le monde extérieur et user de sa curiosité et de son intuition non plus pour nuire à son ancienne gouvernante mais pour venir en aide à son ami Théo, un jeune page déshérité, en tentant de résoudre le secret d'un tableau de Watteau disparu: La Dame à la rose.

Je suis également séduite par l'esquisse faite des autres personnages entourant Babet: Marie-Antoinette n'est pas montrée comme une cruche sans cervelle mais comme une jeune fille espiègle, prête à aider sa jeune belle-soeur; Louis XVI est présenté sous un jour plutôt favorable (ce que j'apprécie car j'ai toujours pensé que ce personnage a été, injustement maltraité par les manuels scolaires et certains romans...) et les coutumes de l'époque sont bien décrites. D'ailleurs, à la fin de chaque ouvrage, il y a des explications sur certaines coutumes de l'époque. Apprendre en se divertissant, en quelque sorte...

Si comme vous moi, vous êtes fasciné par Versailles, ses fastes et ses secrets; si vous aimez les jeunes demoiselles dotées d'un petit caractère, vous ne pourrez que succomber à la malice de "Babet".  

J'avais lu un livre de l'auteur que j'avais bien aimé.
Cette série me semble sympathique, je me laisserai peut-être tenter.

Je ne connais pas mais je prends bonne note de ces titres !

Merci Seirên pour cette très chouette découverte puisque j'ai dévoré les deux premiers tomes (et je me retiens seulement pour de lire le 3e car je veux écrire mon avis sur le deuxième avant de tout mélanger).

Élisabeth Philippine Marie Hélène de France est la petite fille de Louis XV et la jeune sœur de Louis- Auguste (futur Louis XVI). Âgé d’une dizaine d’années, elle pose tellement de problèmes à Madame de Marsan, la gouvernante des Enfants de France, que celle-ci demande la permission à Louis XV d’engager quelqu’un spécialement pour s’occuper de la jeune princesse. Ce rôle va être dévolu à Madame de Mackau dont l’arrivée va bouleverser la vie Élisabeth.

Élisabeth est une petite princesse très attachante. Un peu rebelle, elle a du mal à se plier à l’étiquette de la Cour et elle ne suit pas toujours les conseils de sa gouvernante surtout que les études l’ennuient. Toutefois, elle a tout de même bien conscience de son rôle ; elle sait qu’elle est élevée pour devenir un jour la reine d’un des pays alliés de la France (sa sœur Clotilde est par exemple promise au prince héritier de Piémont-Sardaigne). En fait, Élisabeth est surtout une petite fille très esseulée qui s’épanouit dès qu’elle trouve une amie en Angélique, la fille de sa gouvernante Madame de Mackau (ces personnages ont réellement existé). Les méthodes innovantes de Madame de Mackau vont davantage convenir à la jeune princesse.

Le livre ne se contente pas de raconter la vie d'Élisabeth, il y a aussi un mystère que la princesse va devoir élucider. Élisabeth casse par maladresse sa boîte à musique qui était accompagnée d’un automate. À l’intérieur, elle trouve un mystérieux message codé qu’elle va essayer de décoder avec l’aide d’Angélique (d’ailleurs on peut vraiment s’amuser à le décoder ce que je trouve toujours très plaisant). Le mystère semble lié à la famille de Théophile de Villebois, le page chargé de s’occuper du cheval d’Élisabeth. La boîte à musique faisait auparavant partie d’un groupe de trois automates qui appartenait au grand-père de Théo mais celui-ci a été obligé de le vendre car il a été ruiné. Élisabeth, aidée de ses amis, va donc tenter de résoudre ce mystère.

Même si le livre s’adresse à de jeunes lectrices (à partir de huit ans je crois), je ne me suis pas ennuyée un seul instant bien au contraire ! J’ai dévoré ce tome en moins d’une heure et à la fin, je n’avais qu’un seul regret : ne pas avoir la suite sous la main car le mystère n’est pas résolu et l’intrigue se poursuit dans le tome 2 (entre-temps, je me suis rattrapée et j'ai acheté le 2 et le 3 en même temps).

Comme souvent dans les romans jeunesse, il y a des allusions qui échappent sans doute aux jeunes lecteurs mais qui ravissent les plus grands. Par exemple pour se préparer à son futur rôle de reine, Clotilde reçoit des leçons d’italien de Carlo Goldoni. Le peintre Watteau est aussi évoqué puisqu'un de ses tableaux a disparu.

Enfin, je suis totalement tombée sous le charme des très nombreuses illustrations d’Ariane Delrieu. Elles sont toutes plus magnifiques les unes que les autres et collent parfaitement à l’histoire. Je trouve souvent que les ouvrages jeunesse sont chers mais ici entre l’histoire et les illustrations, on en a vraiment pour notre argent !

Quelques photos des illustrations (j'aurais pu photographier tout le livre !)

J'aimais beaucoup les bouquins d'Annie Jay quand j'étais au collège (Complot à Versailles, A la poursuite d'Olympe, Le Trône de Cléopatre) et j'ai longtemps attendu d'autres livres de l'auteur...

Je vois que finalement, 15 ans après, elle s'y est remis, cool !

Par contre, la série Elisabeth, me semble pour plus jeune que les romans précédents, vous confirmez ? C'est peut être juste l'effet de la couverture et des illustrations qui font très enfantin ?

Oui c'est à partir de 8 ans, mais c'est quand même intéressant.

Par contre, elle ne s'est jamais arrêtée d'écrire, elle a publié à peu près un roman par an dans les années 2000 et encore plus depuis 2010 avec par exemple la série Les roses de Trianon.

Je retiens le titre de cette série!

J'ai lu le premier tome de cette série cet après-midi et si je ne me suis pas ennuyée pendant ma lecture, je suis quand même restée sur ma faim... Paradoxalement, je crois que j'ai trouvé le tout un peu trop enfantin. Il y a bien sûr, comme l'a relevé Shelbylee, des références qui parleront plus aux plus grands. Mais en fait, j'ai surtout eu l'impression d'avoir déjà lu ce roman. C'est sans doute dû au fait que des romans historiques jeunesse qui mettent en scène des princesses intrépides et qui n'ont pas la langue dans leur poche, ce n'est pas nouveau. C'est intéressant pour faire découvrir l'Histoire de France aux plus jeunes, mais après en avoir lu quelques-uns (d'Annie Jay, mais aussi par exemple, de Anne-Marie Desplat-Duc), j'ai l'impression d'en avoir fait le tour   Je lirai sans doute les tomes suivants pour connaître le fin mot de l'histoire, mais je n'en fais pas une priorité. 
En dehors de ça, les illustrations sont en effet superbes 

Et dans ce genre, il y a aussi Eulalie de Potimaron