Rebecca Donovan - Ma raison de vivre, la trilogie

Rebecca Donovan est une auteure américaine de Young Adult/New Adult (je dois avouer que j'ai du mal à faire la différence ). C'est de sa trilogie Breathing dont je vais vous parler. Les deux premiers tomes ont été traduits en français chez Pocket Jeunesse sous les titres Ma raison de vivre et Ma raison d'espérer. Le troisième tome sortira en France en mai 2016. 


Quatrième de couverture du premier tome : 

Citation :

- Et si je ne veux pas être ami avec toi ?

- Alors nous ne serons pas amis.

- Et si j'ai envie d'être plus qu'un ami ?

- Alors nous ne serons rien du tout.

Emma a tout fait pour empêcher Evan d'entrer dans sa vie. Non pas parce qu’il la laisse indifférente, bien au contraire, mais parce que personne ne doit savoir. Savoir qui elle est vraiment, quelle est son histoire et, surtout, ce qui l'attend tous les soirs, quand elle rentre chez elle...

J'avais lu sur divers blogs et entendu dans plusieurs vidéos sur Youtube des critques sur ces livres, et dans l'ensemble, elles étaient plutôt bonnes. Quand j'ai pu me procurer les deux premiers tomes à la médiathèque, je n'ai pas trop hésité. Ce n'est certes pas un coup de coeur, mais j'ai quand même apprécié ma lecture, si bien que j'ai lu les deux tomes en deux jours. 

À lire le résumé et dès les premières pages, on devine rapidement ce qui "attend [Emma] tous les soirs, quand elle rentre chez elle". Ce ne sont pas des passages faciles, évidemment, mais ils sont bien décrits et il n'est pas difficile de détester certains personnages. Emma est une jeune fille forte et déterminée, mais ses réactions m'ont parfois laissée pantoise. Elle nous explique en détail pourquoi elle ne peut rien dire, et d'un côté, c'est tout à son honneur, mais d'un autre, j'ai enragé comme rarement à certains passages. 

Et de fait, le premier tome m'a alors paru trop long, n’excluant pas des longueurs. À un moment, j'ai regardé combien de pages il me restait à lire et je me suis rendue compte que je n'en étais qu'à la moitié et je me suis sincèrement demandé si, dans la vraie vie, quelqu'un pourrait tenir aussi longtemps dans cette situation (et pourtant, on sait que si, ça existe, malheureusement). Alors oui, malgré les longueurs et les répétitions, malgré la haine contre un certain personnage, malgré l'envie de secouer Emma, ça se lit vite, parce qu'on a envie de savoir comment ça se finit. Mais une centaine de pages en moins n'aurait pas nui à l'histoire, je pense. 

Ma raison d'espérer reprend six mois après la fin de Ma raison de vivre. Je m'y suis attachée un peu moins que le premier. Les mêmes lourdeurs et répétitions ont lieu. Un nouveau personnage fait son apparition et dès le début, j'ai senti qu'on allait faire traîner une nouvelle fois l'histoire. Encore une fois, quelques dizaines de pages en moins n'auraient pas fait de mal.

À côté de ça, on a les amours adolescentes habituelles, mais elles ne sont pas trop mal traitées dans l'ensemble. J'ai juste un peu tiqué sur l'environnement dans lequel vivent les amis d'Emma. Ils semblent tout droit sortir de Beverly Hills, alors qu'Emma vit avec le strict nécessaire (et encore). C'était sans doute pour montrer la différence qui existent entre Emma et "les autres", mais ce n'est pas toujours très fin. 

Cependant, malgré mes réserves, j'ai apprécié cette histoire qui sort un peu de ce qu'on peu lire en Young Adult. Je lirai le troisième tome quand il sortira. En espérant qu'il y aura moins de longueurs. Je n'ose espérer un happy end. Et pourtant, si un personnage semble y avoir droit, c'est bien Emma.