La littérature hongroise

Cela fait un certain temps que je tourne autour de cette littérature sans pour l'instant avoir franchi le pas. Je viens d'acheter le premier tome de la Trilogie de Transylvanie de Miklos Banffy (désolée pour l'absence d'accents, je ne les trouve pas)  dont j'ai entendu parlé depuis longtemps. J'ai surtout craqué devant les magnifiques couvertures qui mettent en avant des tableaux de Joszef Rippl-Ronai (grand peintre hongrois que j'avais découvert à Budapest).

Citation :

Le roman s'ouvre sur une fête dans un château des environs de Budapest. Il y a là un comte aux idées larges mais qui n'imagine pas vivre un jour privé de ses privilèges, une beauté mal mariée en peine de justes compensations, un pianiste de talent ravagé par la passion du jeu, une jeune fille pétrie d'espérances et d'illusions... Tout ce beau monde passe son temps à se déchirer : intrigues, scandales, complots, crimes, imbroglios politiques, passions avouables ou non. Et, en toile de fond, la dégringolade de l'Empire austro-hongrois. Car autour d'eux l'Histoire semble accélérer dangereusement le pas. Vos jours sont comptés est le premier volume de la célèbre " Trilogie transylvaine " qui nous fait vivre les mille efforts dérisoires d'une société pour échapper à la chute.

Les Dukay de Lajos Zilahy sont une autre grande saga sur la fin de l'Empire austro-hongrois

Citation :

Le chef du clan, le flamboyant comte Dukay, tient - ou essaie de tenir - d'une main de fer ses turbulents rejetons qui, eux, sentent bien que des vents nouveaux se lèvent. La belle Kristina, l'inquiétant Janos, le courageux György, le si attachant Rere et surtout l'exquise Zia nous font revivre, de 1919 à 1940, chacun à travers son destin, l'histoire du crépuscule doré de l'aristocratie européenne.

D'autres exemples :  
- le témoignage d'Imre Kertesz, Etre sans destin, qui raconte sa déportation et sa concentration à Auschwitz
- Le grand cahier d'Agota Kristof (1e partie d'une trilogie) : l'expérience de 2 jumeaux pendant la guerre
- Sandor Marai (que l'on compare souvent à Stefan Zweig)
- Magda Szabo
- Miklos Laszlo qui a écrit la pièce de théâtre qui a inspiré le film The shop around the corner
- Ferenc Karinthy qui raconte la révolution de 56 dans Un automne à Budapest

Voici aussi un site français spécialisé dans la littérature hongroise

Quels sont vos auteurs hongrois préférés ? Quels titres recommandez-vous ? Quels sont les titres que vous avez envie de découvrir ?

Je te conseille Sandor Marai. Un de ses romans les plus connus est Les Braises. J'ai lu l'héritage d'Esther que j'avais beaucoup aimé.

Je ne connais pas du tout la littérature hongroise. En tous cas , les couvertures sont magnifiques et donnent envie.

Le problème avec Sandor Marai est que tous ses livres me tentent ! Les Braises, L'héritage d'Esther, mais aussi Libération (quand les soviétiques rentrent dans Budapest en 44), Le premier amour... Bref, je ne sais pas par lequel commencer.   

 

C'est quel genre L'héritage d'Esther ? J'avoue que ce titre (entre beaucoup d'autres   ) m'intrigue ...

C'est l'histoire d'une femme mûre qui retrouve son amour de jeunesse qui lui a tout pris avant de disparaître.

ah cool,je connais pas du tout la littérature hongroise, ça m interresse
Merci pour l'infos

Chouette topic, Shelbylee !

J'aime beaucoup les peintures présentes sur les trois premières couvertures ; les titres évoqués ont l'air intéressants ; je les note dans mon carnet pour une prochaine lecture !

Cela fait quelques années que je tourne autour de Sandor Marai ...

C'est vrai que les couvertures sont superbes !

Shelbylee a écrit:

D'autres exemples :

- Magda Szabo

Si je peux vous recommander un premier livre de cette écrivaine hongroise, c'est "La Porte" que wikipedia présente ainsi:

Citation :

Le roman le plus connu de l’écrivaine en dehors de la Hongrie est Az ajtó (1987) (en français avec le titre « La Porte »). Il suit un schéma littéraire traditionnel, étant un livre en grande mesure autobiographique, où l’auteure s’exprime à la première personne en utilisant son vrai prénom et celui de son mari. Elle renverse le point de vue habituel. Le personnage écrivaine est fasciné par le personnage énigmatique d’Emerence, la femme qui s’occupe de son ménage. Il se crée entre elles une relation complexe et une dépendance avec des conséquences psychiques dramatiques. Au cours de l’évolution de cette relation, l’écrivaine perçoit petit à petit les mystères de l’autre femme

Cependant un autre roman aussi:

Citation :

L’un de ses premiers romans, Le Faon (1959), fait déjà preuve de sa maîtrise du monologue intérieur. Dans le cadre d’un triangle amoureux, dans lequel se nouent des relations rendues complexes par la haine et la jalousie, ce monologue est à la fois « une déclaration d’amour pleine de reproches, une confession personnelle et une plongée dans l’enfance » de l’une des protagonistes9, son retour sur le passé étant aussi une critique voilée du régime

Ces deux oeuvres que j'ai appréciées, sont publiées aux Editions Viviane Hamy