The Cazalet chronicles : The light years (tome 1) - Etés anglais d'Elizabeth Jane Howard

J'ai moi aussi hâte de découvrir ce 2ème tome. On sent qu'avec la guerre qui approche, l'étau se resserre. La vie des membres de la famille Cazalet va être à jamais bouleversée.

Citation :

[...]que les relations entre les personnages évoluent grandement, surtout entre les trois jeunes adolescentes.

J'aime beaucoup ces 3 personnages d'adolescentes et de jeunes femmes en devenir. On sent que l'auteur a voulu en faire 3 figures dominantes de sa saga et le résultat est très réussi.

On pourrait peut-être ouvrir un sous-forum à Elizabeth Jane Howard. Qu'en dis-tu ?

Emjy a écrit:

Citation :

[...]que les relations entre les personnages évoluent grandement, surtout entre les trois jeunes adolescentes.

J'aime beaucoup ces 3 personnages d'adolescentes et de jeunes femmes en devenir. On sent que l'auteur a voulu en faire 3 figures dominantes de sa saga et le résultat est très réussi.

Oui, ce sont vraiment ces trois adolescentes qui sont au cœur de cette saga. Elles n’éclipsent pas les autres personnages mais l'impact de la guerre a plus de conséquences sur elles car elle bouleverse leur adolescences et rendent possible des situations qui ne l'auraient pas été en temps de paix.
C'est pour cela que j'ai hâte d'avoir ton avis sur le deuxième livre car les relations entre les trois filles évoluent, les "alliances" changent.

Citation :

On pourrait peut-être ouvrir un sous-forum à Elizabeth Jane Howard. Qu'en dis-tu ?

Oui, c'est une bonne idée  
Est ce qu'on laisse un topic sur The Cazalet Chronicle et un autre pour le roman Une saison à Hydra ou est ce que tu veux un topic pour chacun des tomes de The Cazalet Chronicles?

Diana a écrit:

Citation :

On pourrait peut-être ouvrir un sous-forum à Elizabeth Jane Howard. Qu'en dis-tu ?

Oui, c'est une bonne idée  
Est ce qu'on laisse un topic sur The Cazalet Chronicle et un autre pour le roman Une saison à Hydra ou est ce que tu veux un topic pour chacun des tomes de The Cazalet Chronicles?

On pourrait peut-être en effet mettre dans ce nouveau sous-forum un topic par tome + le topic sur Une saison à Hydra + le topic sur la série BBC. Qu'en dis-tu ?

Avec cette nouvelle traduction française chez la Table Ronde, on devrait être plus nombreux à découvrir cette saga.

@Emjy
Je m'en occupe aujourd'hui

Diana a écrit:

@Emjy
Je m'en occupe aujourd'hui

Super, merci Diana !

Je viens de terminer "Etés anglais" et j'ai adoré cette lecture.

En effet, Elizabeth Jane Howard raconte avec talent et dépeint admirablement les personnages avec nuance, empathie, un humour et une ironie omniprésentes. Certains incroyablement attachants, d’autres dont on s’attache finalement aux failles, d’autres encore que l’on en vient à mépriser.

Tous les personnages sans exception, de la grande bourgeoise à la femme de chambre, de l’enfant nouveau-né au patriarche vieillissant, prennent à mesure corps, âme et vie dans leur quotidien, leurs trahisons, leurs faiblesses et leurs passions.

L'auteure esquisse avec art toutes les nuances de la vie ; avec parfois aussi quelques touches bien plus sombres. Elle décrit avec acuité la condition déplorable des femmes, même celles dont la vie matérielle est privilégiée. Pas d’accès aux études pour les filles, le devoir d’abandonner sa carrière dès que l’on se marie, la maternité imposée sinon subie ; mais aussi d’une manière plus large, le rôle dévolu à chacun par la société et l’hypocrisie des relations dans la société anglaise, même les plus affectueuses.

Vivement la suite avec le tome 2 à sortir en octobre prochain et si, en plus, il y a cinq romans de cette saga, alors on n'a pas fini de se régaler !!

Ravie que tu partages notre enthousiasme sur ce roman

Citation :

Elle décrit avec acuité la condition déplorable des femmes, même celles dont la vie matérielle est privilégiée. Pas d’accès aux études pour les filles, le devoir d’abandonner sa carrière dès que l’on se marie, la maternité imposée sinon subie ;

Je me suis fait la réflexion que les personnages féminins étaient souvent montrés comme névrosés mais on le serait à moins. Difficile effectivement pour ces femmes de s'épanouir et de vivre au delà de leur rôle d'épouse et mère. Elizabeth Jane Howard évoque le statut de ces femmes avec beaucoup de finesse et sans fard.

Je viens de finir Etés anglais et j'ai trouvé cela très chouette. On entre vite dans l'histoire. Malgré les nombreux personnages on arrive vite à les identifier et puis ce livre traite de plein de sujets ! Je n'avais pas pensé au fait que les personnages féminins sont tous un peu névrosés, c'est probablement vrai… mais je ne suis pas sûre que Elizabeth Jane Howard soit plus indulgente avec les hommes car certains sont bien gratinés aussi ! J'aime beaucoup la manière dont elle traite de l'enfance et de l'adolescence, la cruauté qui peut exister entre les enfants, et l'ambivalence qu'un enfant peut avoir entre le monde de chez lui et le monde de l'école… J'ai trouvé que malgré tout, on ne parlait pas beaucoup des domestiques. Cette saga est souvent comparée à Downton Abbey mais dans la série, on passe beaucoup de temps avec les domestiques, presque autant qu'avec les "maîtres"...

Ravie que aies aimé, MichigAnne 

Citation :

J'ai trouvé que malgré tout, on ne parlait pas beaucoup des domestiques. Cette saga est souvent comparée à Downton Abbey mais dans la série, on passe beaucoup de temps avec les domestiques, presque autant qu'avec les "maîtres"...

Le problème, c'est qu'on compare un peu toutes les sagas anglaises à Downton Abbey depuis un certain temps et c'est souvent tiré par les cheveux ...

MichigAnne a écrit:

J'ai trouvé que malgré tout, on ne parlait pas beaucoup des domestiques. Cette saga est souvent comparée à Downton Abbey mais dans la série, on passe beaucoup de temps avec les domestiques, presque autant qu'avec les "maîtres"...

J'avoue que je n'ai jamais comparé The Cazalets avec Dowton Abbey.
Ce n'est pas du tout la même période historique et The Cazalet parle surtout de l'impact de la seconde guerre mondiale sur une famille.
A part la formidable préceptrice, les domestiques restent le plus souvent en arrière-plan.

@MichigAnne : Tu as lu cette comparaison dans la presse ? Si c'est le cas, ça ne m'étonnerait pas trop. J'ai l'impression que beaucoup de sagas anglaises (même écrites antérieurement) sont comparées à la série Downton Abbey alors que Julian Fellowes lui-même n'a rien inventé ...

En tout cas j'ai noté ce titre, vu les éloges que vous en faites. Ca faisait un moment que je voyais passer le nom cette auteure sans vraiment savoir de quoi il retournait. Puis ma libraire en a parlé également sur FB. Il n'en fallait pas plus pour l'ajouter à ma wishlist.

Emjy a écrit:

@MichigAnne : Tu as lu cette comparaison dans la presse ? Si c'est le cas, ça ne m'étonnerait pas trop. J'ai l'impression que beaucoup de sagas anglaises (même écrites antérieurement) sont comparées à la série Downton Abbey alors que Julian Fellowes lui-même n'a rien inventé ...

et @Diana

J'ai lu cela dans la presse, oui, cela rassure probablement le public ! Dès que c'est anglais, que cela se passe au sein s'une famille au fond de la campagne, hop Downton Abbey !

C'est l'équivalent pour les américains du Bûcher des vanités, dès que c'est l'histoire d'un nanti qui perd tout, on y a droit !

Je m'étais promis d'avancer dans cette lecture pendant le confinement mais je n'arrive pas à me concentrer sur de la VO... Il me tente tellement pourtant! Je suis à deux doigts de prendre la VF pour découvrir cette histoire qui semble si prometteuse.

Merci pour vos avis!

Fanny a écrit:

Je m'étais promis d'avancer dans cette lecture pendant le confinement mais je n'arrive pas à me concentrer sur de la VO... Il me tente tellement pourtant! Je suis à deux doigts de prendre la VF pour découvrir cette histoire qui semble si prometteuse.

Merci pour vos avis!

Je peux comprendre que tu aies du mal à avancer. Je ne sais pas si l'écriture est particulièrement exigeante mais le roman est tellement dense que je me dis que j'ai peut-être bien fait de le lire en français finalement.


@MichigAnne : Aaah ça ne m'étonne pas d'une certaine presse.  On peut comparer Downton Abbey à Upstairs Downstairs par exemple mais aux Cazalets, c'est vraiment tiré par les cheveux  

Je projette de le lire en français, car sans l'avoir déjà commencé, j'imagine bien quelque chose de dense comme tu le dis Emjy. Et comme j'aime également beaucoup le français, ça ira.

Je l'ai terminé hier et j'ai posté ma longue chronique sur mon blog, je ne vais pas vous bassiner avec, le lien vers mon blog est dans mon profil ! Pour vous résumer mon avis, j'en attendais trop ! Comme dit plus haut, la référence à Downton m'a induite en erreur ! J'ai aussi trouvé que les liens entre domestiques et la famille étaient plus que ténus ...

Et sinon, j'ai apprécié ma lecture, mais j'ai bien mis 200 pages à entrer réellement dedans, et sur la fin je me suis lassée ...

J'ai enfin craqué et je me suis acheté l'édition française car je n'ai pas pu résister aux couvertures de l'éditeur français (pour une fois que c'est dans ce sens là!).
Hâte de me plonger dedans!

J’ai fini ce 1er tome hier soir après quelques jours à peine de lecture et que l’attente du 2e volume jusqu’en octobre va être pénible!
J’ai vraiment adoré cette première entrée dans la vie de la famille Cazalet. Nous sommes vraiment happés dès le début dans les intrigues intestines des différents membres de la famille et même s’ils sont nombreux et qu’on peut avoir un peu peur au début, l’auteur arrive à donner un vrai caractère à chacun ce qui permet de vite s’y retrouver.
C’est assez bluffant la manière qu’elle a de nous livrer les pensées de chacun, sans forcément passer par le dialogue et de garder cette fluidité dans la narration.
Elizabeth Jane Howard croque avec beaucoup de justesse les instants précieux estivaux de l’enfance, que ce soit chez les personnages les plus jeunes ou chez ceux qui rentrent doucement dans l’adolescence et l’âge adulte.

La toile de fond historique est très intéressante et donne du relief aux personnages sans prendre le dessus sur l’intrigue c’est un bon équilibre que j’ai apprécié : l’histoire avec un grand H qui sert l’histoire ou les histoires.

Enfin, les thèmes abordés sont assez nombreux et traités de manière intelligente : la maternité, l’enfance, la condition de la femme, l’héritage familial, l’antisémitisme, les séquelles de la guerre, la sexualité ...

Étés anglais était une lecture estivale parfaite et j’ai hâte de retrouver tous ces personnages dans la suite de la saga!

J'ai terminé le roman aujourd'hui ! Ça a été un vrai régal !

J'aime beaucoup les romans "chorale" (est-ce que ça se dit en littérature ?). Quand ils sont bien construits, c'est purement jouissif de suivre autant de personnages qui ont vraiment chacun une personalité propre. D'ailleurs, j'avais un peu abandonné les séries "chronique" type Les Chroniques de San Francisco ou même celles d'Edimbourg d'Alexander McCall Smith (même si ces séries là n'ont pas grand chose à voir avec ce que propose Elizabeth Jane Howard, au final) qui s'essouflaient vite ou alors qui n'avaient vraiment pas suffisamment de personnages interessants. Bref, j'avais légèrement appréhender de me plonger dans un livre bourrés de personnages dont je ne savais rien avant de l'ouvrir D'ailleurs, à aucun moment, je n'ai trouvé qu'il y avait trop de personnages. Un.e auteur.ice moindre aurait eu des difficultés à ce que l'on s'attaque à autant de personnages, surtout dans la seconde partie avec l'ajout de plus de protagonistes (j'adore Christopher !).

J'ai trouvé que ce roman avait une âme, on a l'impression que la romancière a observé une famille en direct et tout retranscrit dans les moindres détails. Ceux-ci sont d'ailleurs impressionnants d'humanité, de tendresse... psychologiquement, le récit est très riche. Chaque personnage est dépeint de manière très réaliste avec une personnalité propre. Même les enfants et pré-ados deviennent des individus passionnants, ce qui est rare. Et comme vous l'avez souligné, l’autrice rend également compte avec beaucoup de finesse et d’honnêteté la condition de vie des femmes, héritée de cette satanée époque victorienne. Terrifiant et passionnant !

Spoiler:

La menace qui plane sur le destin du pays et donc de la vie de chacun.e est très bien rendue. C’était vraiment très intéressant de vivre quasiment au quotidien l’évolution de la « Situation ». Le sentiment d’urgence, plus ou moins réfréné à chaque nouvelle, les - faux - espoirs, le peu d'informations qui circule sur la réalité de la situation... on ne peut qu'imaginer ce que ça a du être à l'époque. J'ai trouvé qu'il y avait aussi un parallèle interessant à faire avec ce que l'on vit cette année et même plus généralement au niveau de la circulation et du trop-plein d'information, couplée des croyances de chacun sur l'état des choses, des convictions, du fait de se voiler la face... et comment on parle de tout ça - si on en parle bien sur - aux enfants qui réfléchissent aussi beaucoup dans leur coin sans que les adultes s'en doutent, sous-estimant grandement leur intelligence et leur sensibilité.

Spoiler:

J'ai beaucoup aimé aussi le vocabulaire un peu "bon-enfant" de la romancière. J'ai trouvé la prose très sympathique. C'est très élégant et fluide mais aussi très drôle par moment. Et puis, elle n'a pas son pareil pour donner leur "voix" à chacun.

Vraiment, vivement octobre pour découvrir la suite !

Je suis en plein dedans, mais je le savoure à petites doses et suis ravie de savoir que d'autres volumes sont à venir !!
et dire que ma collègue en me l'offrant était "désolée que ce soit un tome 1, car ça allait m'obliger à lire la suite ..."
J'ajouterai mon ressenti en fin de lecture - j'en suis à la deuxième partie- mais j'adore le fait que -pour une fois - les faits et gestes et pensées des enfants soient non seulement décrits mais intéressants !!!

@Carole.reads

Citation :

Chaque personnage est dépeint de manière très réaliste avec une personnalité propre. Même les enfants et pré-ados deviennent des individus passionnants, ce qui est rare. Et comme vous l'avez souligné, l’autrice rend également compte avec beaucoup de finesse et d’honnêteté la condition de vie des femmes, héritée de cette satanée époque victorienne. Terrifiant et passionnant !

Je suis tout à fait d'accord avec toi concernant les enfants de la famille qui vont devenir les personnages les plus intéressants de la saga car l'auteur va leur donner une grande importance dans les livres suivants.

Concernant ton spoiler à propos de

Spoiler:

@DViolante

Citation :

dire que ma collègue en me l'offrant était "désolée que ce soit un tome 1, car ça allait m'obliger à lire la suite ..."

Trop drôle

Est-ce que quelqu'un sait si une sortie en poche est prévue prochainement ?

Bonjour,

Ayant récemment terminé la lecture du 1er tome j'aimerai vous faire part de mes impressions qui ne correspondent guère avec le consensus
enthousiaste autour de cet ouvrage.

Certes la description des personnages est très détaillé et les effets de leurs "états d'âme" bien ressentis.
J'ai beaucoup aimé l'ambiance post victorienne du roman et la manière de faire participer le lecteur aux
sentiments variés et contradictoires des membres de la famille.

Par contre j'ai eu beaucoup de difficultés a suivre le fil de l'histoire de cette famille en raison de la fragmentation
des narrations et des "aller et retour" permanents qu'elle impose pour se remémorer chaque membre de la famille
dans sa globalité.
Sans doute cela tient il a la forme même du roman "saga" mais j'ai eu l'impression parfois de perdre le fil de l'histoire tant
la narration était diluée...

Cela dit je suis quand même allé au bout des 557 pages du tome 1 ,
En passant prendre livraison "commande internet par ces temps de Covid ) de mon prochain ouvrage
(Dans la peau d'une domestique anglaise. E.L. Banks )
j'ai aperçu en vitrine le tome 2 de la saga... et je me demande si je vais craquer....

Alors moi je joins mon avis élogieux aux précédents car j'ai adoré ce premier tome et j'attends avec impatience que la suite soit dispo à la bibliothèque pour m'y plonger

J'ai trouvé ce roman assez incroyable dans le sens où il ne se passe pas grand chose (c'est surtout une observation des faits, gestes et pensées d'adultes et enfants), l'intrigue peut se résumer en une phrase mais Elizabeth Jane Howard arrive à nous captiver avec cela dès les premières pages et on a dû mal à lâcher le roman avant la fin.
Par ailleurs, je trouve qu'elle a un style excellent et qui reconstitue tellement bien l'ambiance, la psychologie et le phrasé des années 1930 que j'étais persuadée pendant la moitié de ma lecture qu'Etés anglais avait été écrit dans les années 1930-1940