Jim Fergus

Chrysis a l'air très tentant !

Je suis tombée sur Chrysis à la médiathèque (qui venait sans doute juste de le recevoir).

Je l'ai commencé et j'aime beaucoup. C'est le premier ouvrage que je lis de l'auteur et j'aime beaucoup son style et son héros.

C'est effectivement étonnant que ses livres sortent en France avant même d'être publiés aux Etats-Unis, mais tant mieux pour nous !

Shelbylee a écrit:

Je suis tombée sur Chrysis à la médiathèque (qui venait sans doute juste de le recevoir).

Je l'ai commencé et j'aime beaucoup. C'est le premier ouvrage que je lis de l'auteur et j'aime beaucoup son style et son héros.

Super! Hâte d'avoir ton avis définitif  

 J'ai lu Mille femmes blanches qui m'a autant conquise que Chrysis. Ce roman raconte un fait historique qui a donné lieu à une fiction chez Jim Fergus mais qui s'inspire de faits réels. À la fin du 19e siècle le gouvernement américain est régulièrement en conflit avec les populations indigènes concernant les territoires et mène une politique de soumission qui aboutira aux célèbres réserves indiennes que l'on connaît. De leur côté les peuples indiens voient leur démographie en baisse. Les Cheyennes réalisent un pacte avec le gouvernement : ils donneront des chevaux aux américains en échange de mille femmes blanches qui épouseront leurs hommes et leur donneront des enfants qui grandiront dans la tradition de leur mère. La coutume cheyenne veut en effet que les enfants grandissent selon la culture maternelle. Il y a une volonté d'assimilation et les femmes devront demeurer deux ans avec les indiens, enfanter et retrouver leur famille ensuite. Le gouvernement n'enverra jamais les mille femmes mais un petit groupe cobaye a tout de même vécu l'aventure.

Le premier narrateur du roman est un homme issu d'une riche famille de Chicago. Un jour il découvre dans les papiers de famille une lettre ancienne, adressée par son arrière-grand-mère, à son grand-père. May Dodd est connue dans la famille comme une vieille folle ayant un jour fuit les siens pour vivre avec les indiens. En retrouvant les carnets de sa lointaine parente le narrateur découvre que cette histoire abracadabrante racontée aux enfants de la famille, se nourrit de faits réels. Nous découvrons la suite de l'histoire selon le point de vue cette fois de May. La jeune femme a été placée dans un asile par sa famille pour comportement scandaleux, après avoir donné naissance à deux enfants hors mariage, nés d'une passion amoureuse consentie. Son seul destin offert étant de finir ses jours dans cet hospice, elle se porte candidate parmi d'autres femmes marginales pour cette "expérience secrète gouvernementale". Ses compagnes de voyage sont sélectionnées comme elle dans des asiles, prisons et autres lieux d'isolement. Certaines, non enfermées, se lancent pour d'autres raisons et elles forment un éventail bien hétéroclite de volontaires. Elles sont accompagnées par un homme d'église censé prêcher la bonne parole aux indiens. Nous suivons leur voyage, leur arrivée parmi les indiens, la formation des couples, les mariages, et leur quotidien.

Le livre se dévore comme un roman d'aventures et offre un regard contrasté sur la culture indienne. La plupart des femmes vont en effet apprendre à aimer ce peuple, au fonctionnement souvent démocratique. Mais elles vont aussi être confrontées à des coutumes absurdes et à des rites d'une grande brutalité. Le traitement que subissent ces peuples (pas que les cheyennes) par le gouvernement américain, notamment l'armée, est lui sans concessions. Il diffuse volontairement de l'alcool dans les tribus car les indiens s’enivrent très facilement et les arnaque littéralement dans tous les échanges commerciaux. Il y a néanmoins quelques figures qui incarnent une possibilité de paix entre les deux peuples, comme Jimmy qui d'origine américaine a été élevée un temps par les cheyennes et en garde un profond respect. May Dodd est un personnage vraiment enthousiasmant. C'est une femme forte, éprise de liberté, mais malheureusement écrasée par les conventions de l'époque.

Je ne peux que vous recommander cette lecture!

J'ai eu la chance de rencontrer Jim Fergus ,invité par une association de bibliothécaires montagnardes et dynamiques.C'est un homme très agréable,facile d'accès et parlant français, car sa mère était française (pour en savoir plus sur elle ,lire Marie-Blanche ,un livre étonnant et émouvant ).Il nous a expliqué qu'il avait plus de succès en France qu'aux Etats-Unis -ce qui est aussi ,je crois, le cas de Douglas Kennedy-et que certains de ses livres publiés en France ont été refusés par son éditeur américain (notamment Espaces Sauvages,qui est, si je me souviens bien une reprise de chroniques publiées dans un journal).C'est un pêcheur et un chasseur passionné, mais très respectueux de la nature.

J'ai lu Mille Femme Blanches il y a quelques années maintenant, j'avais beaucoup aimé, ce que je lis dans ce topic me donne envie de découvrir d'autres oeuvres de Jim Fergus, merci beaucoup !

Je vais lire Chrysis dans le cadre du challenge Party's at Gatsby , curieuse de découvrir le style de l'auteur.

Jim Fergus a écrit une suite à son roman Mille femmes blanches! La suite s'intitule La vengeance des mères et sort le 22 septembre au Cherche Midi. Je suis curieuse de découvrir cette suite.

J'ai lu La vengeance des mères et j'ai été affreusement déçue.   Les suites sont souvent moins bonnes mais je me disais que ce serait différent dans ce cas, vu le temps écoulé et puisque j'avais aimé d'autres livres de Jim Fergus. Celui-ci ne m'a pas séduite pourtant. Nous retrouvons le récit après la fin de Mille femmes blanches avec deux des héroïnes rencontrées lors du premier livre. Un nouveau groupe de femmes a été choisi pour le programme FBI (femmes blanches pour les indiens) bien que le premier ait dérapé. Nous allons donc suivre les récit des jumelles et celui de Molly, une des nouvelles recrues du programme. Les femmes arrivent en plein chaos alors que les Cheyennes ont été acculés par les soldats américains et contraints à se déplacer. Les nouvelles femmes sont capturées par des Lakotas et réussissent à persuader un groupe afin de rejoindre Little Wolf.
Concrètement je me suis incroyablement ennuyée. Pas de découverte puisque je connaissais déjà toute l'intrigue autour du programme, on est immédiatement jetés dans le bain. Molly est une copie de May Dodd, rien de bien nouveau. J'avoue avoir sauté pas mal de passages tellement je ne trouvais rien de captivant dans cette histoire. Bref, même recette, mêmes ingrédients mais cette fois la mayonnaise n'a pris pour moi.

Comme Summerday j'ai été très déçue par ce roman que j'ai abandonné en cours de route. Je pourrais reprendre mot pour mot ce que tu dis Summerday. Rien de passionnant, une héroïne copiée collée sur May Dodd, beaucoup de facilités...

Mince alors ! J'étais super contente de trouver cette suite de Mille Femmes blanches (que je suis en train de relire) et je l'ai acheté sans hésiter un instant ; je ne l'ai pas encore lu mais vos avis me refroidissent bien... Je ne sais pas si je vais le lire du coup !

Moi j'ai beaucoup aimé la vengeance des mères, je trouve Molly très différente de May, d'ailleurs je me suis beaucoup plus attaché à la première. Comme dans Mille femmes blanches, j'ai trouvé d'ailleurs nombre de personnages très attachants, indiens ou blancs.
Bien sûr, il n'y a pas l'effet de découverte, de surprise, comme dans le premier tome, et

Spoiler:

, mais je trouve que Jim Fergus ne démérite pas et je n'ai pas été déçue de ma lecture.

Aaaaaah, je reprends un peu espoir ! Je vais donc sans doute lui donner une chance !

Je viens de terminer Marie-Blanche et j'ai beaucoup aimé. C'est mon premier livre de cet auteur et je vais surement continué dans ma découverte car j'ai énormément aimé sa plume.

Marie-Blanche dresse le portrait de Renée (grand-mère maternelle de l'auteur) et de sa fille, Marie-Blanche (mère de l'auteur). Jim Fergus a peu connu sa mère et il n'a pas côtoyé sa grand-mère. Il "profite" du presque décès de sa grand-mère pour se pencher sur ces 2 figures féminines. Renée est d'origine française et est née en 1899. La famille est hyper dysfonctionnelle : un oncle incestueux avec Renée (et est accessoirement l'amant de la mère de Renée), une Renée très égocentrique et peu aimante (elle s'en va avec son amant de nuit et abandonne ses 2 enfants à son mari puis voudra récupérer ses enfants quelques années plus tard), l'argent qui est au centre de tout, Marie-Blanche qui finit alcoolique et suit de très nombreuses cures,... L'auteur nous déroule toute cette péripétie avec détachement et de manière romanesque, et c'est très agréable. C'est également une histoire de la France entre 1899 jusqu'à la fin de la 2GM où l'on découvre les différentes classes car Renée vient d'une famille de la petite aristocratie. On a une France à 2 niveaux : celle de la campagne et celle de la capitale. J'ai pris beaucoup de plaisir à cette lecture même si j'ai trouvé ces 2 femmes (et surtout Renée) complètement à l'ouest