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 Bret Easton Ellis

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sookie
Akina
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Akina
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Akina



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MessageSujet: Bret Easton Ellis   Bret Easton Ellis Icon_minitimeJeu 10 Jan - 18:55


Bret Easton Ellis 198px-Ellis

Breat Easton Ellis est un écrivain américain né en 1964, dont les romans incroyablement cyniques visent à décrire la société de consommation à outrance et le mercantilisme des années 80. Ses héros sont souvent des "yuppies", des golden boys égoïstes, dépravés et vains, que l'on retrouve souvent d'un roman à l'autre. Il se considère lui même comme un moraliste (ses héros ne sont en aucun cas des exemples), mais si morale il y a, elle est extrêmement nihiliste.

Je n'ai lu que American Psycho, qui m'a énormément marquée. Le roman raconte la vie de Patrick Bateman, un yuppie oisif, dont les journées sont remplies de vide. Il passe quelques heures au bureau, beaucoup d'heures à la gym, pour parfaire sa plastique, à boire des verres avec ses amis rich and famous, à chercher le dernier resto à la mode pour y réserver une table, ... C'est vide, répétitif, ennuyeux, uniquement marqué par la succession des marques que portent les uns et les autres, et par des débats puissants comme « comment porter la pochette ? » ; « dans quelles conditions mettre un smoking ? ».

Ça, c'est pour les rich and famous. Parce qu'il y a les autres, les filles qui se prostituent, les clochards qui mendient. Ceux sur qui on peut exercer son pouvoir. Ceux qu'on peut tuer, violer, torturer, maltraiter à loisir, pour passer l'ennui.

American Psycho est l'histoire d'un tueur en série. Le roman est atroce (je ne le conseille pas à tout le monde), écrit avec un style chirurgical, froid, net, d'autant plus dérangeant que les scènes sont atroces et sanguinolentes. C'est un livre révoltant, dégoûtant, fascinant, magnifique et ignoble. J'ai été obligée d'arrêter ma lecture par moments, leur coeur au bord des lèvres.

Quelques citations :
Citation :
J'ai tellement l'habitude d'imaginer les choses comme sur un écran de cinéma, à voir les événements et les gens comme s'ils faisaient partie d'un film, qu'il me semble soudain entendre jouer un orchestre, voir littéralement la caméra s'approcher en travelling et tourner autour de nous tandis que des feux d'artifice éclater au ralenti dans le ciel et que ses lèvres en soixante-dix millimètres s'écartent pour murmurer l'inévitable « Je te veux » en Dolby stéréo.

Citation :
Tout d'abord assez content de moi, je me sens soudain secoué par une violente décharge de tristesse, d'accablement, en me rendant compte à quel point il est gratuit, et affreusement douloureux de prendre la vie d'un enfant. Cette chose devant moi, cette petite chose qui se tortille et qui saigne, n'a pas de vraie histoire, pas de passé digne de ce nom, rien n'est vraiment gâché. Il est tellement pire (et plus satisfaisant) de prendre la vie d'un être qui a atteint ses belles années, qui est déjà riche des prémisses d'un destin, avec une épouse, un cercle d'amis, une carrière, quelqu'un dont la mort affectera beaucoup plus de gens – dont la capacité de souffrance est infinie – que ne le fera la mort d'un enfant, ruinera peut-être beaucoup plus de vies que la mort dérisoire, minable, d'un petit garçon.

Citation :
Il n'y avait pas en moi une seule émotion précise, identifiable, si ce n'est la cupidité et, peut-être, un dégoût absolu. Je possédais tous les attributs d'un être humain – la chair, le sang, la peau, les cheveux -, mais ma dépersonnalisation était si profonde, avait été menée si loin, que ma capacité normale à ressentir de la compassion avait été annihilée, lentement, consciemment effacée.

Citation :
En retournant vers Park Avenue pour prendre un taxi, je passe devant un clochard, laid, un vagabond – un membre du tiers monde génétique – qui mendie quelques pièces, « ce que vous aurez », et, remarquant le sac à livres Barnes & Noble posé à côté de lui sur les marches de l'église où il est installé, je ne peux m'empêcher de me moquer de lui, à haute voix : « Eh bien, vous, au moins, vous aimez lire... »

Ce livre a fait l'objet d'une adaptation en 2000, avec Christian Bale dans le rôle de Bateman.
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sookie
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MessageSujet: Re: Bret Easton Ellis   Bret Easton Ellis Icon_minitimeJeu 10 Jan - 20:15

J'ai découvert cet auteur et le livre American psycho après avoir lu une critique sur le film (assez edulcoré par rapport au livre) et je me suis dis "tiens une histoire de tueur cool" Ben en fait le livre je ne l'ai pas fini non pas parce que je le trouvais atroce (la scène du fromage... pale )mais parce que je trouvais le "héros" ennuyeux et antipathique a souhait. Je crois que les descriptions sur le costume de l'autre est mieux que le mien, les cartes de visite ont eu raison de ma patience. Donc bon je ne me suis plus trop intéressé à cet auteur...
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Akina
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MessageSujet: Re: Bret Easton Ellis   Bret Easton Ellis Icon_minitimeJeu 10 Jan - 21:16

sookie a écrit:
Je crois que les descriptions sur le costume de l'autre est mieux que le mien, les cartes de visite ont eu raison de ma patience.
J'avoue que American Psycho est écrit avec un style très particulier, très dépouillé. Bret Easton Ellis cherche à montrer la vacuité de son personnage via la vacuité de l'écriture, les répétitions lancinantes. J'avoue que sur 700 et quelques pages, ça passe ou ça casse.
Moi, je m'y suis faite assez vite, mais je comprends qu'on n'aime pas du tout.
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sookie
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MessageSujet: Re: Bret Easton Ellis   Bret Easton Ellis Icon_minitimeJeu 10 Jan - 21:27

L'époque où je lisais ce livre j'abandonnais très facilement les livres donc je pense que si un jour j'ai l'occasion de m'y replonger je tenterais mais en sautant les pages sur les costumes et cartes et appartements... lol!
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Akina
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MessageSujet: Re: Bret Easton Ellis   Bret Easton Ellis Icon_minitimeJeu 10 Jan - 21:34

Je ne sais pas s'il faut sauter, mais il faut le lire vite, en diagonale. Pour moi, à la fin, c'était un peu comme un refrain dans une chanson, une respiration qui revient, toujours la même.
Et puis, j'avoue que sur la fin, ces respirations font du bien
Spoiler:
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Seirên
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MessageSujet: Re: Bret Easton Ellis   Bret Easton Ellis Icon_minitimeJeu 10 Jan - 21:42

Bret Easton Ellis: ma lecture de cet auteur est très ambivalente: Le premier que j'ai lu, c'est American psycho et je dois dire que cette lecture fut assez déconcertante: le style très dépouillé, vain, abondant en références que je ne maîtrisais pas toujours et surtout, cette avalanche de violence révoltante et choquante: comme vous, certains passages ont été assez "durs" à supporter...d'ailleurs, je demeure assez perplexe sur le personnage de Patrick Bateman: a-t-il réellement commis toutes ces horreurs ou est-il seulement un "fou" en germe qui rêve les crimes dont il est fier? Je crois qu'au-delà de la simple volonté de choquer le lecteur (la violence, ça fait vendre... ), il y a également une volonté de pointer du doigt une réalité sordide et cruelle: Bateman n'est sans doute pas un personnage fictif...et j'imagine fort bien un jeune loup de Wall Street se comporter de façon aussi vile, aussi méprisable et de tenter de combler le vide de son existence, basée uniquement sur l'apparence, par la drogue, les femmes...

Encore aujourd'hui, c'est un roman qui me laisse pantoise...mais il aura eu le mérite de me faire découvrir le groupe INXS! Wink Les références musicales de Bateman étant, pour moi, très sympathiques.

Sinon, j'ai lu Moins que zéro, un roman contant là encore, le vide existentiel comblé par les filles et la drogue, d'un pauvre fils à papa nommé Clay. J'ai détesté ce roman que je trouve simplement "gratuit" dans sa violence et sans réflexion.

Ma préférence va au troisième livre que j'ai lu de Bret Easton Ellis, Luna Park: c'est surtout le sujet du roman que j'ai trouvé intéressant: c'est une auto-fiction, consacrée à un certain Bret Easton Ellis, écrivain à succès déchu qui tente de retrouver une vie normale (oui, BEE n'est pas réputé pour sa modestie). Pour mettre un terme à sa jeunesse tumultueuse, il se marie et tente de nouer une relation avec son fils adolescent. Bien entendu, les vieux démons ne tardent pas à resurgir lorsque les propres personnages créés par Easton Ellis viennent perturber son existence!

C'est un roman qui aborde des sujets intéressants: le rapport à l'écriture, aux personnages créés; mais il est également question de la paternité, de l'enfance...je crois que c'est le roman que je retiendrais dans l'oeuvre de Easton Ellis.
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Enkephaline
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Enkephaline



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MessageSujet: Re: Bret Easton Ellis   Bret Easton Ellis Icon_minitimeDim 3 Mar - 17:37

Je viens de finir American Psycho, j'y ai passé deux-trois jours, il est assez long, mais j'ai trouvé ça assez prenant. En ce qui me concerne j'ai pas eu trop de mal avec les descriptifs de vêtements, chaussures, cravates etc ... je me suis rodée en lisant Beigbeder Very Happy

Là où j'en ai un peu plus bavé, c'est avec les noms (ce qui me donne à penser que ça va être l'enfer pour moi quand je lirai du Tolstoï ou du Dostoïevski), entre ses collègues, ses amis, les femmes (j'arrive toujours pas à discerner Evelyn de Courtney), en plus ils se confondent entre eux : Bateman est confondu avec 150 autres golden boys dans son genre, et lui-même ne sait pas qui il voit ni qui il salue la plupart du temps. lol!

J'ai bien aimé la présence de marqueurs récurrents : les descriptifs des vêtements et des menus, les blagues avec les SDF (je fais semblant de te donner un dollar, je brûle un billet devant toi ...), les thèmes abordés dans le Patty Winters Show -qui sont de plus en plus sordides au fur et à mesure du livre-, les interludes musicaux, Bateman qui n'arrête pas de dire qu'il doit rapporter des vidéos ...

Ce qui est dommage en fait c'est que Bateman, dans ses discussions, apparait parfois comme le personnage le plus intelligent et le plus sensé de sa bande, mais il se laisse envahir par la futilité ambiante. Je crois que c'est un personnage assez lucide sur sa condition et le monde dans lequel il évolue, du coup c'est presque surprenant qu'il soit un psychopathe. J'ai pas pu m'empêcher de voir une forme de misogynie dans ce livre, puisque, encore plus que les hommes, elles apparaissent toutes comme des créatures vénales, constamment défoncées, qui ne font que pleurnicher et/ou radoter inlassablement sur la mode, les ragots mondains ... (la scène où Evelyn/Courtney demande 150 fois comment était la salade servie à son dîner de Noël est assez représentative).

Là où je rejoins les autres avis c'est que le personnage principal n'est absolument pas attachant, pourtant des livres ou films où on arrive à se prendre d'affection pour les personnages les plus sordides et cruels, ça ne manque pas ! Du coup on suit d'un œil un peu torve toute son histoire, en espérant vaguement qu'il se fera arrêter ou tuer.

J'avoue que j'ai vraiment tiqué sur la misogynie, le racisme et l'homophobie ambiante, je sais bien que ça ne reflète pas forcément les réelles opinions de l'auteur, mais c'est assez dérangeant.

Donc au final, je crois que j'ai vraiment bien aimé, le discours et le concept sont assez clairs : le vide, la superficialité, la démagogie à vomir de l'élite, des yuppies, un tel sentiment de supériorité qu'il amène tout naturellement à disposer des vies des autres pour se distraire. Je regrette la fin ouverte, mon côté moraliste aurait voulu qu'il meure à la fin, ou qu'il soit arrêté.

Par contre si Bret Easton Ellis se base à chaque fois sur le même thème, à savoir les pauvres gens riches et drogués qui contemplent la vacuité de leur vie et la comblent tant bien que mal, je vais peut-être pas tout lire, j'aurai l'impression de relire Beigbeder, et même si je l'aime beaucoup, il a fini par tourner en rond. Un petit bémol également sur les scènes de sexe, qui me semblent assez racoleuses et pas forcément utiles, ça faisait un peu "je vous distille deux pages de porno avec des lesbiennes pour garder mes lecteurs", enfin c'est mon côté mère la morale, mais j'ai du mal avec les scènes de sexe dans les livres quand elles me paraissent gratuites.

Je comprends que ce livre ait déclenché autant de polémique, parce que toute cette violence est non seulement gratuite mais reste impunie, et je crois que chaque lecteur, chaque personne, a en elle, dans le fond, ce sens primaire du bien et du mal, qui exige qu'à un moment les fautes soient punies ou expiées, ou vengées.

Voilà, c'est un peu décousu, désolée ^^
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HEUDE
Ecrivain en herbe




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MessageSujet: A propos des personnages d'Ellis    Bret Easton Ellis Icon_minitimeVen 17 Nov - 14:24

Pour ma part , j'ai plutôt pitié des personnages d'Ellis ( sauf Patrick Bateman , allégorie du mal), surtout dans Luna Park , où, si mes souvenirs sont exacts , les enfants cherchent à s'organiser pour fuir leur univers familial aseptisé pour aller à Neverland , le pays imaginaire où ils vont se retrouver entre eux , communauté enfin vivante.
Il est triste que la partie aisée de la jeunesse américaine soit vue par Ellis comme désespérée , en proie à un mal de vivre que ni leurs parents ni leurs psychiatres n'arrivent à "entendre." Il est bien triste d'être "Less than Zero" à vingt ans.  Crying or Very sad
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Belstaff
Helstone rose
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MessageSujet: Re: Bret Easton Ellis   Bret Easton Ellis Icon_minitimeVen 17 Nov - 15:00

J'ai lu American Psycho quand il est sorti en poche au début des années 90, bien avant le film (assez nul ...) ; ce fut un choc ! On sortait à peine des années 80 et de l'ère des Golden Boys. Dans la foulée, j'ai lu Moins que zéro et l'excellent Les lois de l'attraction, bien meilleur que le film avec James Van Der Beek (Dawson ...) de 2002, avec le personnage récurrent de Sean Bateman, le frère de Patrick ...
Faut aussi comprendre qu'à l'époque, cette littérature trash et violente, c'était (entre guillements) assez nouveau. Dans ces années début 90, Ellis faisait partie des ces auteurs complètement adulés et encensés par des magazines comme Les Inrockuptibles (qui n'est plus que l'ombre de lui-même aujourd'hui).
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MessageSujet: Re: Bret Easton Ellis   Bret Easton Ellis Icon_minitime

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