Riens du tout, le premier film de Cédric Klapish

Beaucoup de gens pensent - à tort - que le premier long métrage de Cédric Klapish est Le Péril Jeune. Mais un peu avant, il y a eu Riens du tout avec Fabrice Lucchini, Jean-Pierre Daroussin ou encore Karine Viard.

Le rapport avec Au bonheur des dames me demanderez-vous, eh bien il est tout simple. L'intrigue se passe dans un grand magasin Parisien et comme dans Le Bonheur, le magasin est un personnage à part entière. Et il y a une scène formidable où Lucchini, qui joue le nouveau patron des Grandes Galeries que le Conseil d'Administration veut faire fermer,observe son magasin depuis les escaliers qui ne peut que faire penser aux scènes où Mouret est dans les escaliers du Bonheur et observe le petit monde qu'il a créé.

Pour l'intrigue, ça n'a rien à voir avec celle du Bonheur, c'est l'histoire d'un patron qui essaye de créer du lien entre ses employés et entre les employés et les clients pour éviter que le Grand Magasin ferme. On n'est pas du tout dans la même situation économique que le bonheur...

Le film date du début des années 90 et a un peu vieilli, mais je trouve que c'est un bon complément à une lecture d'ABDD, et il ne dure pas très longtemps. Je l'ai vu en 4eme quand on étudiait le Bonheur des Dames.




Y a pas à dire, c'est une affiche qui donne envie !



Et la bande annonce


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Merci pour ce sujet, Poppée ! J'ai découvert ce film grâce à toi il y a quelques semaines et j'ai été séduite par cette petite comédie grinçante. Je trouve moi aussi qu'elle peut être un excellent complément à notre animation et à la lecture de groupe d' Au Bonheur des dames.
J'ai aimé suivre le quotidien du personnel des Grandes Galeries, des vendeurs et vendeuses au directeur (formidable Luchini ! ) en passant par l'annonceur, l'homme d'entretien et plein d'autres encore.
Sinon, ça m'a amusée de retrouver Daroussin dans le rôle du vendeur du rayon musique, plus occupé à jouer de la guitare qu'à conseiller les clients

C'est tout un microcosme que met en scène Klapish dans ce film, autant de "petits riens" qui forment "le grand tout" justement Il doit y avoir une petite vingtaine de personnages principaux (sans compter bien sûr la multitude de figurants) et la caméra glisse de l'un à l'autre avec beaucoup de grâce et de fluidité. J'ai aussi apprécié le ton du film, doux amer, un peu narquois aussi