Vous avez un mess@ge

Venez nous faire partager votre avis sur You've got mail. Librement adapté de la pièce La Parfumerie de Miklos Laszlo et scénarisé par la reine de la comédie romantique 90's, Nora Ephron, ce film sorti en 1998 et mettant en vedette Tom Hanks et Meg Ryan (2 des acteurs américains les plus populaires à cette période) a connu un vrai succès international.


Qu'avez vous pensé de ce long métrage ? Avez-vous été séduit(e) par le couple principal, les personnages secondaires, le traitement de l'intrigue, les références ? Quels aspects du film vous ont le plus marqués ? Lesquels, ont contraire, vous ont le plus déçus ?
Quels parallèles dressez-vous avec le film de Lubitsch ? Selon vous, est-ce que Vous avez un message est un remake ? Si oui, se limite-t-il à ça ?

Ce film fait partie de mes films "doudous". Déjà, je suis une grande fan du travail de Nora Ephron, souvent considéré comme un peu guimauve, certes, mais plein d'humour et de malice. Les deux acteurs s'amusent bien ensemble, et cela se ressent vraiment dans l'alchimie entre les deux personnages. Pour moi, ce n'est pas vraiment un remake mais plutôt une adaptation assez libre. Je ne me souviens pas très bien de The Shop around the corner que je n'ai vu qu'une seule fois il y a environ un an. J'aime bien la transposition dans un univers "livresque". Meg Ryan et sa petite librairie familiale pour enfants et Tom Hanks dans sa grande chaîne de librairies un peu à la Starbucks, je trouve que le contraste est bien trouvé et montre bien les difficultés auxquelles font face les petites librairies / boutiques de quartier aujourd'hui dans le contexte de la mondialisation. Et puis, il y a plein d'éléments charmants: le quartier de l'Upper West Side, un petit havre de paix bourgeoise dans la mégalopole de Manhattan, le fait que le personnage de Meg Ryan soit fan de Pride & Prejudice bien sûr, sa petite boutique héritée de sa mère qu'elle tente coûte que coûte de faire survivre. J'aime beaucoup le personnage du petit copain de Meg Ryan interprété par Greg Kinnear, ce journaliste idéaliste de gauche un brin prétentieux, il est à la fois énervant et attendrissant. L'histoire d'amour, bien sûr, entr ces deux personnages que tout oppose, hormis leur correspondance, est absolument charmante. Ils arrivent mieux à se livrer sans se connaître, et cela me rappelle Quand Souffle le vent du Nord de Daniel Glattauer que j'ai lu récemment. Bref, j'ai du mal à établir des parallèles avec The Shop Around the Corner (mis à part le nom de la librairie de Meg Ryan ) étant donné que je me rappelle très peu du film... Mais c'est un joli film bien écrit! Merci Nora Ephron! (Dans le même genre, j'aime aussi beaucoup Sleepless in Seattle, avec les deux mêmes acteurs mais qui a un côté bien plus film de Noël!).

Je considère moi aussi Vous avez un message comme un film doudou. Mais au delà de ça, je trouve que c'est une comédie romantique réussie. J'en ai vu un certain nombre et pas des meilleures et je trouve que celle-ci est assez fine et intelligente.

Comme toi, Julia, j'ai apprécié que l'univers présenté soit celui des livres. Kathleen Kelly, l'héroïne, m'est apparue rapidement comme une jeune femme attachante. C'est une vraie libraire, à l'écoute de ses clients et qui voue une véritable passion aux livres. Si je pouvais aller fouiner dans sa petite librairie, appelée The Shop around the corner justement, je le ferais sans hésiter. D'ailleurs, dans toutes les scènes qui y sont tournées, mon regard s'attardait autant que possible sur les étalages de livres. J'essayais de repérer les plus d'ouvrages possible Je me souviens avoir vu des livres de Roald Dahl, ou encore des Beatrix Potter.
Kathleen Kelly est une jeune femme sensible et aussi un brin sentimentale. Elle se voue corps et âme à sa petite boutique héritée de sa mère, laquelle semble lui avoir transmis beaucoup de choses. Je l'ai trouvée extrêmement attendrissante.

Les décors du film m'ont également séduite. Il y a la jolie librairie bien sûr, qui est décorée avec beaucoup de goût mais aussi l'appartement de l'héroïne qui apparaît comme un véritable cocon. Sinon, j'ai trouvé la ville de New York assez bien mise en valeur. Il ne me semble pas anodin que ce soit cette ville en particulier qui ait été choisie comme cadre du film. C'est une grande métropole, ce qui renforce sans doute un peu la solitude dans laquelle les 2 héros se trouvent.
Contrairement à The Shop around the corner, les 2 protagonistes ont chacun quelqu'un dans leur vie. Ceci dit, ce quelqu'un ne semble pas vraiment leur convenir. Les couples ne s'écoutent pas, il n'y a pas d'alchimie entre eux. Les 2 héros cherchent ailleurs car ils sont conscients qu'ils ne trouveront pas ce qu'ils cherchent dans la relation qu'ils ont en ce moment...

Sinon, j'ai forcément adoré la référence à Pride & Prejudice. Kathleen essaie de le faire découvrir à Joe mais le résultat n'est pas très probant ... Joe est victime de ses préjugés et ne compte pas particulièrement se concentrer sur une lecture qui lui semble sans doute un peu sentimentale. Dans The Shop around the corner, Klara a choisi d'avoir avec elle Anna Karenine lors de son premier rendez-vous avec Alfred dans le café. Dans Vous avez un message, il est remplacé par le roman de Jane Austen. Le succès de l'adaptation BBC de 1995 (soit 3 ans plus tôt) n'y est sans doute pas étranger, surtout que la couverture de l'édition choisie représente Jennifer Ehle et Colin Firth.
Une autre référence qui m'a fait chaud au coeur : lorsque Kathleen va faire du repérage, à deux pas de sa boutique, dans la nouvelle librairie ouverte par la famille Fox (qu'elle voit comme l'antre du mal ) elle demande à un des employés s'ils ont Ballet Shoes de Noel Streatfeild. C'est un classique anglais un peu oublié qui a été adapté par la BBC en 2007. Il a son topic ici :

J'aurais encore plein de choses à dire sur ce film mais je vais m'arrêter là pour l'instant. Pour conclure (du moins, pour cette fois ), je dirais que ce film se présente avant tout pour moi comme une adaptation très libre et très moderne de la pièce La Parfumerie de Miklos Laszlo, et pas comme un simple remake de The Shop around the corner. La dynamique du couple vedette rappelle incontestablement celle du film de Lubitsch mais le reste, tout l'enrobage, à savoir le contexte social, la représentation de New York et de l'univers des librairies, les références culturelles, les réflexions sur les livres et la littérature, les personnalités même des héros participent à le rendre finalement très original.
Je connais assez mal le travail de Nora Ephron mais il me semble qu'ici, elle a livré un scénario léger, amusant mais aussi intelligement écrit.

Citation :

Par ailleurs je trouve très émouvant de revoir ce film en 2012 car les comédiens incarnent quelque chose de l'époque d'assez fort. À l'époque c'étaient de vrais stars, Meg Ryan incarnant typiquement la girl next door, naturelle et moderne, lui le type sympathique, gentil, drôle.

En effet ! Ils formaient sans doute un peu le couple chéri de l'Amérique à cette époque, surtout qu'ils s'étaient tous les deux illustrés dans une autre comédie romantique à succès quelques années auparavant, Nuits Blanches à Seattle, lui aussi réalisé par Nora Ephron. Les deux acteurs fonctionnaient déjà très bien comme un couple à l'écran dans l'inconscient collectif.

J'en profite d'ailleurs pour poster la couverture du numero d' Enternaiment weekly paru lors de la sortie du film :


Sinon, je trouve tout comme toi que c'est une bonne chose de montrer la progression des sentiments des héros. Leur relation prend le temps de se tisser, il faut dire aussi que le film est assez long pour une comédie romantique (2h, c'est assez rare il me semble, non ? ). C'est effectivement quelque chose qui est moins montré dans The Shop around the corner, lequel revêt un aspect nettement plus théâtral.
L'époque n'est aussi pas la même. Dans les années 30, une femme devait sans doute s'engager plus rapidement et ne pouvait pas forcément se permettre de prendre son temps avant d'arrêter sa décision. Sans compter que les hommes et les femmes ne pouvaient pas se cotôyer aussi librement que maintenant.

Je n'ai pas vu le film original, ni lu la pièce de théâtre (pour ne pas faire hurler tout le monde, j'ajouterais "pas encore" )
Par contre, j'ai vu Vous avez un mess@ge au moins 4 fois.
C'est simple, à chaque fois qu'il passe à la télévision, je ne résiste pas, je me dis que je vais regarder le film juste 15 minutes, et je regarde le film en entier.
C'est une très bonne comédie romantique, avec une belle histoire d'amour et des seconds rôles hilarants (le fiancé et la fiancée respectives des deux personnages principaux, le père, la grand père, les demi-frères et sœurs et neveu de Joe).
Il y a des scènes qui me font toujours rire, même après l'avoir vu plusieurs fois: Tom Hanks (Joe) n'arrivant vraiment pas à s'intéresser à Pride and Prejudice, les efforts de Joe pour ne pas montrer qu'il est le correspondant secret de Kathleen, et une scène qui me fait vraiment hurler de rire, c'est de voir Joe inviter à une soirée, il voit un plat d'aspect un peu bizarre, jaunâtre, avec du caviar tout autour, et devant l'expression horrifiée de Kathleen, il racle tout le caviar avec une cuillère à soupe

J'ai bien aimé la transposition dans une librairie jeunesse, surtout que celle du film est vraiment trop jolie.
La relation houleuse entre les deux personnages est bien mise en scène, et la galerie de personnages secondaires est tout aussi intéressante : le journaliste prétentieux, l'éditrice névrosée...
La transposition du courrier écrit aux mails était bien pensée à cette époque où Internet commençait à prendre de l'ampleur.
Evidemment, j'ai apprécié la référence à Orgueil et Préjugés, d'autant plus que la relation entre les personnages ressemble à celle existant entre Elizabeth et Darcy.
J'ai bien aimé certaines répliques, mais je n'ai pas eu le temps de les noter, une seule me revient en mémoire "Nous sommes ce que nous lisons".

Diana Villiers a écrit :

Citation :

[...]et une scène qui me fait vraiment hurler de rire, c'est de voir Joe inviter à une soirée, il voit un plat d'aspect un peu bizarre, jaunâtre, avec du caviar tout autour, et devant l'expression horrifiée de Kathleen, il racle tout le caviar avec une cuillère à soupe

J'adore cette scène moi aussi. Finalement Kathleen reproche un peu à Joe de venir d'un milieu aisé et de ne pas savoir la valeur des choses. Pour la provoquer, dans cette scène, il lui donne raison !

Miss Virginia a écrit:

La relation houleuse entre les deux personnages est bien mise en scène, et la galerie de personnages secondaires est tout aussi intéressante : le journaliste prétentieux, l'éditrice névrosée...

Ils sont tous les deux très égocentriques et ne partagent finalement pas grande chose avec leur ami(e). Leur relations ne peuvent qu'échouer ...

Il y a une réplique de Kathleen Kelly que j'adore. C'est une de ses divagations charmantes qu'elle partage avec Joe lors d'une discussion sur le net.

Citation :

Once I read a story about a butterfly in the subway, and today, I saw one. It got on at 42nd, and off at 59th, where, I assume it was going to Bloomingdales to buy a hat that will turn out to be a mistake - as almost all hats are.

On a regardé hier soir You've got m@il, que je découvrais, et j'ai beaucoup aimé ce film. C'est gai, émouvant, frais, charmant. Les deux acteurs sont très agréables et jouent bien : on croit vraiment au couple qu'ils forment (sans doute plus que dans The shop around the corner).

Quels parallèles dressez-vous avec le film de Lubitsch ? Selon vous, est-ce que Vous avez un message est un remake ? Si oui, se limite-t-il à ça ?
Oui, bien sûr. La structure du scénario est exactement la même et de nombreuses scènes sont communes aux deux, y compris certaines scènes assez particulières : les retrouvailles loupées dans un café, ou la visite de Joe à Kathleen malade, par exemple. D'autres aspects du couple sont aussi conservés (la supériorité sociale de Joe sur Kathleen, par exemple). Et je ne parle pas des clins d'oeils assumés comme le nom de la librairie de Kathleen.
Malgré tout, le scénario est modernisé pour l'adapter aux années 90. Le passage de la lettre au mail est très bien fait, avec des "madeleines de Proust" assez bien trouvées : le bruit de la connection à internet, le "you've got mail". J'aime aussi la manière dont l'ordinateur devient le témoin de leur relation naissante : la manière dont Joe passe et repasse devant la pièce dans laquelle se trouve son écran, avant de répondre à Kathleen, montre que l'écran devient une personnalisation de Kathleen.
La transition entre le monde de la maroquinerie et celle de la librairie est aussi excellente. Mais ce que j'ai trouvé le plus réussi, c'est la transition entre deux faits sociaux : du chômage lié à la grande crise (qui n'aurait pas été très crédible dans les années 90), on passe à la disparition des petits magasins face aux gros supermarchés du livre. C'est très bien trouvé et ça fonctionne bien.

Je trouve aussi le film beaucoup plus cinématographique que The shop around the corner, qui restait très théâtral. On sort beaucoup plus dans You've got m@il, on voit plus la ville, les parcs et ça donne de l'air au film.

Et j'aime beaucoup que le film soit aussi une référence à Pride and Prejudice. On sent bien que le roman d'Austen n'est pas là que pour la forme et rappeler la série BBC, mais qu'il imprègne également les relations entre Joe et Kathleen. N'y a-t-il pas de l'orgueil chez Joe la seconde fois qu'il rencontre Kathleen ? Des préjugés chez Kathleen vis à vis de la famille Fox en général ? Avec sa vivacité, son bon sens, et son sens de la répartie, je trouve que Kathleen fait penser à Elizabeth, tandis que Joe, d'une famille riche et puissante dans laquelle il ne se retrouve pas complètement et aux codes de laquelle il n'adhère pas, assez réservé et timide, rappelle un peu Darcy.
Je trouve qu'ajouter cette référence à celle de The shop ... enrichit encore le film.

Avez-vous été séduit(e) par le couple principal, les personnages secondaires, le traitement de l'intrigue, les références ?
Comme je le dis plus haut, j'ai beaucoup aimé le traitement de l'intrigue et les références. J'ai plus de réserves sur les personnages.
J'aimais beaucoup les personnages secondaires de The shop ..., et je trouve les personnages secondaire de You've got m@il plus caricaturaux. J'ai du mal à comprendre l'intérêt de montrer que le grand-père de Joe a une fillette de 8 ans et son père un fils de 4 ans, ni la liaison entre l'ex-belle-mère et la nounou. Les vendeurs de la librairie sont très caricaturaux aussi (genre, on ne peut pas bosser dans une librairie sans être une future vieille fille un peu fofolle ou un garçon très éfféminé). A part pour la plus vieille des vendeuses, je n'ai pas retrouvé la tendresse que j'ai pu avoir pour ceux de The shop ... .
Quant aux personnages principaux ..; J'avoue aussi une préférence pour ceux de The shop ... : Kathleen est adorable, mais un peu trop parfaite et je préférais le caractère de chien de Karla. Et je suis tombée sous le charme de Kralik, donc mon avis est purement subjectif.

Mais malgré cette petite réserve, j'ai passé un excellent moment à voir ce film !

Akina a écrit :

Citation :

Mais malgré cette petite réserve, j'ai passé un excellent moment à voir ce film !

J'en suis ravie !

Vous avez un message est tout plein de qualités mais c'est vrai qu'il pêche un peu au niveau de la caractérisation de ses personnages, surtout secondaires. Ils n'apportent vraiment pas grand chose à l'histoire. Franchement, même si on a droit à quelques scènes amusantes, on s'en fiche un peu que Joe ait une famille aussi recomposée Quant aux collègues de Kathleen, je les ai trouvés moi aussi un peu caricaturaux. C'est dommage parce qu'ils auraient pu apporter une jolie dynamique au film. En plus, ce sont des libraires alors j'étais toute prête à les apprécier

Mais bon, je passe moi aussi outre ces défauts car le film réserve tout de même plein de jolies choses

Je ne savais pas où poster cette information, mais ne voyant pas d'autre sujet, je le mets ici: Nora Ephron est morte hier à New York à l'âge de 71 ans des suites d'une leucémie... Voilà, c'est nul, mais comme je sais que je ne suis pas la seule à apprécier son travail, je me suis dit que vous auriez peut-être envie de le savoir...

Oui, je l'ai découvert ce matin aussi, moi aussi j'appréciais énormément son travail, ça m'a fait un pincement au coeur.

J'ai appris la nouvelle aussi, cela m'attriste car j'aime beaucoup les scénarios qu'elle a ecrit, et les films qui en sont tirés..
Elle a vraiment ecrit beaucoup de scénarios : Quand Harry rencontre Sally, la brûlure (bon film un peu oublié), vous avez un message, et le recent Julie and Julia qui m'a beaucoup plu.

Eh bien voilà, j'ai enfin vu You've got mail   J'ai trouvé cette comédie romantique très réussie et clairement dans le haut du panier des rom-coms - et j'en ai vu des vertes et des pas mûres dans le genre  J'ai beaucoup aimé la boutique et l'appartement de Kathleen, tout à fait le genre d'endroit qui me conviendrait   Et j'ai vraiment apprécié de faire ce "bond dans le temps" : découvrir ce film en 2014 m'a fait sourire sur bien des points concernant Internet : ah, AOL ! ah, le 56 k ! ah, le bruit de la connexion ! Et pourtant, j'ai trouvé que le film n'avait pas particulièrement vieilli. Qu'est-ce que j'ai aimé ce voyage à travers les saisons à New York, aussi ! C'était vraiment très sympa de voir la ville sous toutes ses facettes, en fleurs, sous la neige, orangée par l'automne...  Et bien entendu, j'ai a-do-ré les références à Pride and Prejudice. La scène où Joe se force à lire le livre sur les conseils de "Shopgirl" est très drôle 
Comme dans certains commentaires plus haut, j'ai trouvé les seconds rôles un peu trop caricaturaux (surtout les, euh, je ne sais pas vraiment comment les qualifier, "amis" de Kathleen et Joe), et la "famille américaine" de Joe un peu de trop. Bon, c'était charmant de voir le petit Matthew épeler "FOX" et le mic-mac des relations entre Joe, son petit frère et sa tante, mais je n'ai pas trouvé que les autres personnages (le père de Joe, son grand-père, l'ex-future-belle-mère, la nounou...) apportaient grand-chose à l'histoire. 
Et puis la fin, évidemment, l'indécrottable romantique que je suis a versé sa petite larme : 

Spoiler:

(Par contre, et pourtant ça ne fait que deux ans et demi, si j'en crois le forum, que j'ai vu The Shop around the corner, mais j'ai vraiment la mémoire d'un poisson rouge, je serai bien incapable de faire des parallèles entre les deux films )

C'est mon film doudou et puis comme toi, les références à P&P sont adorables. J'aime les photos de la scène postés.

J'ai revu You've got m@il récemment et je dois avouer qu'il m'a fait beaucoup crissé des dents (tout comme Le Journal de Bridget Jones d'ailleurs). Le film est de bonne facture, l'héroine, Kathleen est attachante et l'univers attrayant mais le gros problème, c'est Joe.

Spoiler:

Je trouve que ça a des relents sexistes forts, ce qui m'a étonné de Nora Ephron mais me semble assez typique des années 90. Je retrouve la patte de Nora Ephron surtout dans le personnage de Kathleen en elle-même, qui est pétillante, indépendante, fait face et rebondit. Elle ne se laisse pas faire et sait quand abandonner sans rancoeur. C'est le vrai atout du film.

Il faut que je précise que je n'ai vu ni The Shop Around The Corner (mais je reste tentée !), ni La Parfumerie.

Merci pour ton avis que je trouve très intéressant.
Nora Ephron était féministe mais je pense comme toi que son scénario a vieilli. Je pense que son personnage féminin est remarquablement incarné, très positif et inspirant. Le héros est quant à lui décevant comme si d'une certaine manière, on ne pouvait pas être aussi exigeant avec lui qu'avec elle 
J'aimais beaucoup ce film plus jeune mais avec les années, j'ai fait un peu le même constat que toi, à savoir que le héros n'étant clairement pas aussi méritant que l'héroïne. Et que d'une certaine manière, on portait un jugement différencié sur les comportements et les personnalités de l'un et de l'autre.
Je pense que ces relents de sexisme n'étaient pas aussi bien identifiés qu'ils le sont maintenant. Nora Ephron avait sans doute de très bonnes intentions en écrivant ce scénario, peut-être que certains enjeux de société lui ont échappée ...

J'ai revu Notting Hill il y a quelques semaines. Voilà un film où le héros masculin se comporte de manière très juste envers la femme qu'il aime. D'ailleurs, je crois que c'est l'une des rares comédies romantiques de l'époque (voire même en général) où le sentiments amoureux de l'homme sont explicitement évoqués et on est clairement très loin de la goujaterie de Joe.

Sinon, je ne peux que t'inciter à voir The Shop around the corner de Lubitsch. C'est un bijou, un vrai travail d'orfèvre aussi bien du point de vue de la mise en scène que de l'écriture du scénario et des dialogues.

Emjy a écrit:

Merci pour ton avis que je trouve très intéressant.
Nora Ephron était féministe mais je pense comme toi que son scénario a vieilli. Je pense que son personnage féminin est remarquablement incarné, très positif et inspirant. Le héros est quant à lui décevant comme si d'une certaine manière, on ne pouvait pas être aussi exigeant avec lui qu'avec elle 
J'aimais beaucoup ce film plus jeune mais avec les années, j'ai fait un peu le même constat que toi, à savoir que le héros n'étant clairement pas aussi méritant que l'héroïne. Et que d'une certaine manière, on portait un jugement différencié sur les comportements et les personnalités de l'un et de l'autre.
Je pense que ces relents de sexisme n'étaient pas aussi bien identifiés qu'ils le sont maintenant. Nora Ephron avait sans doute de très bonnes intentions en écrivant ce scénario, peut-être que certains enjeux de société lui ont échappée ...

Merci pour ces précisions intéressantes ! Effectivement, les jugements différenciés étaient totalement intégrés à l'époque et c'est assez logique qu'on les retrouve particulièrement dans les films grand public. Parfois j'ai l'impression que les films des années 90-00 sont presque pires que les plus anciens parce qu'il ne sont pas ouvertement sexistes, comme on s'y attend pour un film plus vieux.

Emjy a écrit:

J'ai revu Notting Hill il y a quelques semaines. Voilà un film où le héros masculin se comporte de manière très juste envers la femme qu'il aime. D'ailleurs, je crois que c'est l'une des rares comédies romantiques de l'époque (voire même en général) où le sentiments amoureux de l'homme sont explicitement évoqués et on est clairement très loin de la goujaterie de Joe.

Effectivement, je l'ai revu l'année dernière, je crois et c'était encore un plaisir ! Ça paraît évident maintenant que tu l'écris mais c'est vrai que c'est très rare que les sentiments amoureux de l'homme soient explicitement évoqués. Je cherche des exceptions mais rien ne me vient !

Emjy a écrit:

Sinon, je ne peux que t'inciter à voir The Shop around the corner de Lubitsch. C'est un bijou, un vrai travail d'orfèvre aussi bien du point de vue de la mise en scène que de l'écriture du scénario et des dialogues.

Je vais essayer de le trouver alors !