Chaque soir à onze heures, le nouveau roman de Malika Ferdjoukh (extraits inclus !)

josephinemarch a écrit:

Gros coup de coeur pour moi! Ruez-vous dessus le 7!

Après des avis aussi élogieux, c'est prévu au programme

J'ai eu la chance de ne pas devoir trépigner d'impatience jusqu'au 7, je l'ai lu hier dans la journée. Et que dire à part que ce roman est excellent

Tout y est : les jeux de langage, le suspense, les sentiments, une intrigue très bien ficelée, des références culturelles en veux-tu-en-voilà, des personnages passionants, attachants (ou pas). Bref tous les éléments qui font que j'aime d'amour les romans de Malika Ferdjoukh.

Une fois le roman refermé, on déborde d'envies : regarder des comédies musicales mais aussi des films d'horreur, se perdre dans des impasses de Paris, avoir un chat à prendre sur ses genoux, patiner, écouter du Jazz ou encore découvrir "L'invitation à la valse" en buvant un chocolat chaud avec de vrai carré de chocolat dedans. Et de le relire bien sur

Mon avis résumé en un smiley :

Il y a beaucoup de livres qui me font de l'oeil pour la rentrée et celui-ci en fait partie, je l'ai noté et je pense que je vais me l'offrir .

Je ne connaissais pas du tout cette auteure mais là d'avoir lu les extraits (merci beaucoup !) et vos commentaires m'ont vraiment donné l'envie de découvrir ces livres ! je pense que j'irais faire un tour à la médiathèque de ma ville prochainement en espérant qu'il y aura ces ouvrages !

Ravie que tu aies autant aimé que nous, Resmiranda

Et je suis contente également de voir que notre enthousiasme est aussi communicatif auprès des membres de Whoopsy qui ne connaissent pas encore Malika Ferdjoukh.

Dans quelques jours/semaines (c'est à dire quand d'autres membres auront eu le temps de lire Chaque soir à onze heures ), nous pourront poser nos questions à l'auteur et en savoir un peu plus sur ce roman ! Malika F. a en effet accepté de répondre à nos interrogations.

J'ai eu la chance de découvrir Chaque soir à 11 heures en avant-première, et j'ai beaucoup aimé ce livre. Déjà, la couverture et la typographie sont très agréables à l'oeil. Ensuite, j'ai trouvé que la façon dont étaient rendus les rapports de l'héroïne avec sa mère et plus encore avec son père très bonne. J'ai été un peu déconcertée par le début, qui se déroule dans un milieu bien particulier (la meilleure amie de l'héroïne est une sorte de Paris Hilton bis, en beaucoup plus sympathique, qui vit dans un hôtel luxueux), mais ensuite, quand on découvre la maison d'Edern, j'ai retrouvé une ambiance que j'aime, celle des maisons hantées qui peuplent les romans anglais.

J'ai également beaucoup de tendresse pour le personnage de Marni, que je trouve très réussi ; chaque fois qu'elle entre en scène, c'est un feu d'artifice langagier très réjouissant. Quant aux deux personnages masculins dont l'héroïne tombe amoureuse, ils sont très différents l'un de l'autre ; j'ai eu du mal à visualiser le visage d'Edern, mais il n'en demeure pas moins très sympathique. C'est un roman que je recommande chaudement, qui fourmille de références bien connues ici ; on y retrouve la patte de Malika Ferdjoukh, mais aussi des éléments nouveaux qui surprendront agréablement le lecteur.

Je le commence ce soir au calme dans mon lit et je peux pas dire à quel point j'ai hâte. Merci Popila pour ton avis qui me donne encore bien plus envie!

Bonne lecture Séverine. Tu risques de t'endormir très tard, crois-moi!

J'imagine! Je dois me lever à 5h par contre, ça risque de piquer un peu! Mais tant pis.

Comment avez-vous fait pour l'avoir en avant première?
Je sens que demain je vais faire un tour à la librairie!

Vos avis donnent envie de jeter un coup d’œil en tous cas!

J'aime bien ce qu'elle écrit. Du moins ceux que j'ai lu, c'est à dire Quatre Soeurs (beaucoup aimé) ainsi que Les joues roses (vraiment beaucoup beaucoup aimé).
En revanche je ne sais pas trop à quoi m'attendre avec celui-ci. Je crains un peu les références qui manquent de subtilité à mon goût. C'est ce qui me gênait parfois dans Quatre Soeurs. Et si j'en crois l'extrait suivant, je crains encore plus :

Citation :

- Toi, tu as trop lu Jane Austen, ai-je lancé. Très tendance en ce moment. Particulièrement la version zombies.

- Jane Austen ? répéta-t-il. Kézako ? Une marque de chocolats ?

Comment peut-il penser que Jane Austen est une marque de chocolat alors qu'elle vient de lui parler d'une version zombies Il peut penser à beaucoup de choses mais pas à de la nourriture! Enfin ça me fait le même effet que Ron dans le HP7 qui demande si Cendrillon est une maladie. Je trouve ça un peu cliché, genre on ne connait pas alors on suppute n'importe quoi!

Ceci étant j'aime bien son style qui est très vivant et imagé. Je me laisserai peut-être tenter.

Et je me demande comme Perséphone : comment avez vous eu le livre en avant première Vous êtes des privilégiées !

@Persephone : Nous avons la chance de connaître Malika Ferdjoukh. Mais tu peux dès maintenant te le procurer en librairie!

@ Haydée : Pour moi, le "Très tendance en ce moment. Particulièrement la version zombies." n'était pas une parole mais plutôt une reflexion personnelle. Non? Quoi qu'il en soit, l'idée des chocolats Jane Austen me plaît bien.
Par contre, pour ce qui est de Cendrillon dans HP, je trouve ça un peu grossier en effet. Enfin, peut-être que ça passe mieux dans le contexte, je ne sais pas.

@ Severine : Alors? tu en es où? J'ai hâte de connaître ton avis.

Merci pour ta réponse joséphinemarch ! Je craignais d'avoir exagéré et d'être mise au ban du forum

josephinemarch a écrit:

@ Haydée : Pour moi, le "Très tendance en ce moment. Particulièrement la version zombies." n'était pas une parole mais plutôt une reflexion personnelle. Non?

Je n'avais pas du tout pensé à cette possibilité mais ça parait tout à fait probable, en effet. Est ce que ça change les choses de mon point de vue ? Peut-être un peu...Cependant elle dit "lu", pas "bu" TILT Est ce qu'il n'aurait pas entendu "bu" ? Ceci explique cela ! C'est carrément plus logique, non ? ça peut paraitre étrange de laisser le lecteur déduire cela de lui-même mais je pense que c'est une chose que l'on peut trouver dans les romans. On ne nous dit pas tout...
Vous en pensez quoi ?

Je me suis aussi régalée avec ce dernier roman de Malika Ferdjoukh que je vous recommande aussi vivement !
J'ai aimé cette héroïne musicienne, son papa qui crée des œuvres d'art étranges, les chats qui ont des noms irlandais qu'on n'arrive pas à distinguer l'un de l'autre, l'ambiance...
@ Haydée : je n'ai pas trouvé que les références manquaient de subtilité (contrairement à Beastly d'Alex Flinn par exemple) car justement, le roman en fourmille, et certaines nous semblent plus ou moins évidentes selon les lecteurs que nous sommes C'est une des choses que j'ai adorées dans ce roman d'ailleurs : le plaisir des mots que l'on ressent à la lecture et tout cet univers dans lequel je suis ravie de me retrouver, de Jane Eyre à Rebecca en passant par Daddy Long Legs et bien sûr l'univers de l'auteur (je me suis pris à penser au "méchant" de Fais-moi peur qui fait froid dans le dos, aux charmantes bestioles d'Enid dans les 4 soeurs, aux lieux qui ont leur personnalité propres etc.)
Un régal de roman jeunesse parfait pour cette rentrée nuageuse

@Joséphine: vous avez vraiment beaucoup de chance et j'ai acheté le roman le 8 septembre (le 7 je ne pouvais pas )

J'ai donc fini le roman Jeudi et j'ai vraiment adoré ce livre. Je le trainais redoutant plus que tout de voir la dernière page se tourner et être dans l'obligation de devoir quitter ce monde, ces personnages. Je ne pourrais que vous conseiller d'aller courir l'acheter le plus vite possible. On passe un moment délicieux en sa compagnie. L'histoire est géniale, construite comme un thriller, qui tient en haleine et qui exige de connaitre la suite le plus vite possible. J'ai adoré nombre de personnages, Willa déjà, qui est vraiment une adolescente attachante et intelligente. J'ai aimé son amie Fran, délicieusement déjanté et riche, la version sympa de Paris Hilton, en effet. J'ai adoré découvrir la famille de Willa, elle a deux parents particulièrement exceptionnels, j'avoue quand même une très large préférence pour le père qui vaut son pesant d'or. J'ai encore plus adoré plongé dans la famille d'Edern Fils-Alberne. Marni est une petite sœur exceptionnelle. Comme Popila, j'ai eu un peu de mal au début à voir où toute cette histoire pourrait bien nous mener et puis, une fois entrée à Fausse-Malice, l'intrigue n'avait plus guère d'importance tant il était bon de retrouver ses ambiances que Malika sait si bien peindre dans ses romans, ses atmosphères familiales, parfois chaleureuses, parfois sombres et toujours passionnantes. En prime, on a droit à une très chouette histoire d'amour.
Et puis, j'ai aimé aussi les multiples références dans le livre. J'ai adoré voir se côtoyer Les yeux sans visage (si je m'y attendais! J'aime tellement ce film!) et L'invitation à la valse!

Bref, un vrai bon gros coup de cœur pour ce roman qui fait du bien (il ne détrône pas Quatre soeurs mais c'est pas de beaucoup!). J'ai déjà hâte de le relire. Merci Malika.

Citation :

J'ai adoré voir se côtoyer Les yeux sans visage (si je m'y attendais! J'aime tellement ce film!)

Ah, je ne connais pas ce film ! Je me renseignerai à son sujet !

Je suis vraiment contente que vous ayez toutes passé un aussi beau moment en lisant les aventures de Willa.

Je profite de ce post pour vous faire part d'une petite info qui intéressera sans aucun doute les personnes qui ont lu le roman. Son titre, Chaque soir à onze heures, est une référence à un film datant de 1967 : Chaque soir à neuf heures (Our Mother's House en VO), un des préférés de Malika. Depuis qu'elle m'en a parlé je rêve de le découvrir !


Voici un court synopsis :

Citation :

Après la mort de leur mère et de peur d'être envoyés à l'orphelinat, ses sept enfants décident de cacher le décès et de vivre entre eux.

Et un autre en anglais :

Citation :

When their deeply religious mother dies, the seven Hook children bury her in the garden and continue life as normal. Then their absent father , Charlie, reappears...

Ce film est une adaptation du roman de Julian Gloag du même nom. En français, on peut le trouver sous le titre Le Tabernacle chez l'excellente collection L'Imaginaire de Gallimard.


Je vais faire mon possible pour lire et voir le film maintenant !

Il faut, il faut, ce film est une pure merveille.
Et ce que tu dis de Chaque soir à neuf heures me donne très envie de le voir et de me procurer le livre. Je ne connaissais pas du tout. Merci pour l'info.

J'ai fini Chaque soir à 11 heures hier soir, et une fois habituée au langage utilisé (ça faisait longtemps que je n'avais pas lu de littérature jeunesse hormis de la fantasy), j'ai beaucoup aimé! Aussi bien l'atmosphère que l'histoire en elle-même, et j'accorde une mention spéciale aux trouvailles langagières de Marni

Haydée a écrit:

J'aime bien ce qu'elle écrit. Du moins ceux que j'ai lu, c'est à dire Quatre Soeurs (beaucoup aimé) ainsi que Les joues roses (vraiment beaucoup beaucoup aimé).
En revanche je ne sais pas trop à quoi m'attendre avec celui-ci. Je crains un peu les références qui manquent de subtilité à mon goût. C'est ce qui me gênait parfois dans Quatre Soeurs. Et si j'en crois l'extrait suivant, je crains encore plus :

Citation :

- Toi, tu as trop lu Jane Austen, ai-je lancé. Très tendance en ce moment. Particulièrement la version zombies.

- Jane Austen ? répéta-t-il. Kézako ? Une marque de chocolats ?

Comment peut-il penser que Jane Austen est une marque de chocolat alors qu'elle vient de lui parler d'une version zombies Il peut penser à beaucoup de choses mais pas à de la nourriture! Enfin ça me fait le même effet que Ron dans le HP7 qui demande si Cendrillon est une maladie. Je trouve ça un peu cliché, genre on ne connait pas alors on suppute n'importe quoi!

Malika Ferdjoukh et moi avons discuté de ta remarque et voici sa réponse :

En fait, il me semble évident que Edern connaît parfaitement Jane Austen et qu'il doit même l'apprécier. Mais comme il est dans son humeur "ours" et "oursin", "je pique tout le monde et je déteste être social", eh bien, il fait semblant de ne pas connaître. Pour être désagréable. Peut-être même que reconnaître qu'il connaît la chère Jane
ce serait une manière de découvrir un aspect sensible de sa personnalité qu'il ne veut sûrement pas montrer à quelqu'un qu'il rencontre pour la 1ère fois.
Les références, pour moi, c'est un lien d'amitié et de complicité entre l'auteur et ses lecteurs. Mais comme un lien d'amitié, il ne doit pas être encombrant. Juste être là pour enrichir le propos, l'esthétique...

J'espère que ça répondra à tes interrogations. (au passage, elle aime bien ton pseudo )

Je l'ai eu hier (le livre hein pas l'auteur ) et je l'ai lu en une soirée. Merci de m'avoir fait découvrir
Malika Ferdjoukh . Une fois de plus, j'ai été comment dire captivée par ce roman et je voulais à tout pris connaître la fin et qui était ce mystérieux personnage qui a agressé Willa et son père. Peu à peu tout c'est remis dans l'ordre.
Un beau coup de coeur.

Bon c'est officiel je vous déteste de connaître si bien Malika Ferdjoukh....*boude*. J'ai commencé le livre et franchement, comment peut-on être déçu par Malika? IMPOSSIBLE!

Alors voila. Le nouveau livre de Malika Ferdjoukh est sorti en librairie le 7 septembre, le 8 septembre il était en ma possession. Il m'a fallu 1 journée et demi pour le liquider (dommage ça a un goût de "trop peu").
Evidemment, c'est un véritable coup de coeur même si je dois l'avouer ce Malika Ferdjoukh là est un peu différent de ce qu'on a l'habitude de lire.

Nous sommes loin des grandes maisons familiales avec une fratrie immense et aimante. Willa est fille unique et bonne parisienne. Sa meilleure amie Fran et son frère Iago sont les riches propriétaires d'un des plus beaux hôtel parisien. Pas tout à fait l'ambiance des Quatre Soeurs. J'avais donc quand même un peu peur mais les commentaires très positives des chanceuses qui l'avaient lu en avant première sur Whoospy Daisy m'avaient rassurée.

Comme d'habitude l'écriture de Malika Ferdjoukh est percutante, précise et extrêmement belle. Elle trouve toujours le mot juste, la bonne citation et la bonne extravagance de langage qui nous fait hurler de rire. J'ai retrouvé des quatre soeurs dans la petite soeur d'Edern, Marni. Si l'amie d'Hortense trouvait la vie Tarn-et-Garonne, Marni quant à elle chabadabada à mort! Ces expressions qui appartiennent définitivement à son personnage sont des trouvailles sublimes. C'est ce genre de détail qui me fait aimer Malika Ferdjoukh (je suis d'ailleurs ultra jalouse des filles qui la connaisse en vrai, on apprend beaucoup de ces auteurs là).

Je ne peux pas en dire trop de l'histoire, cela gâcherait le suspens mais Willa est une gamine attachante (comme toutes les héroïnes de Malika), Fran est drôle, Edern intriguant et Marni à croquer. Je ne suis pas du tout une fan de Iago, déjà avec un nom pareil il ne pouvait pas me plaire du tout! (je suis du côté d'Othello moi d'abord!)

Ce livre est une mine d'or pour les citations. Le livre en est truffé et il faut jouer avec les mots pour les retrouver. Avez-vous la magnifique référence à Prout par une superbe incipit? Que du bonheur.
Et la cerise sur le gâteau: l'apparition d'un personnage bien connu dans un autre de ses livres qui déboule rapidement dans le monde de Willa, j'en riais toute seule.

Seule déception: il va falloir attendre longtemps pour un nouveau roman...

J'aurai par contre une question pour Malika si quelqu'un peut lui faire remonter (please): comment choisi-t-elle les prénoms de ces personnages? Parce qu'ils ont un côté très vieille France. Est-ce qu'elle les choisi pour leur originalité, leur sonorité ou le sens (là je pense à Iago)? Je serai curieuse de savoir ^^

Oui, oui, j'ai adoré la référence à Proust!!! J'ai trouvé ça génial, comme un peu tout dans ce roman. Merci pour ta belle critique enthousiaste, en tous cas.
Et je trouve ta question fort intéressante, car tout le long du roman et je n'ai pas arrêté de me demander si Iago s'était appelé Iago à cause de Shakespeare ou juste parce que Malika aime ce prénom.