Lauren Weisberger, reine de la chick-lit ?

sookie a écrit:

J'ai lu "Sexe, diamants et plus si affinités" et j'ai apprécié ma lecture. L'histoire de 3 nanas qui décident de modifier totalement leurs comportements m'a assez divertie mais il faut bien avouer que les personnages restent caricatureux de ce que peut être la vie new-yorkaise de jeunes trentenaires. Le roman aurait gagne à être soit coupe d'une cinquantaine de pages ou à approfondir la psychologie des personnages.

Ah, pour ma part mon avis rejoindrait plutôt celui de Jo (des "New-Yorkaises ultra-privilégiées avec des problèmes futiles", c'est tout à fait ça !) : ça doit être le livre de Weisberger que j'ai le moins aimé ! Adriana était la plus insupportable niveau clichés, mais pour être honnête je trouvais Emmy complètement débile avec sa décision de coucher à droite à gauche histoire d'être une rebelle, alors que ça n'est pas son truc... Quitte à prendre la décision de changer quelque chose dans sa vie, autant que ça soit dans un domaine intelligent, de mon point de vue, mais bon.

Spoiler:

Mais surtout je n'arrivais pas à m'intéresser à leurs histoires ni à éprouver la moindre empathie pour ces dames, c'était principalement là que résidait le problème. Même Leigh, qui était encore la moins stéréotypée des trois au départ, n'est plus parvenue à me faire m’intéresser au livre, passé un certain stade.
Et le postulat de départ, à savoir que ces trois femmes sont amies, est lui même assez peu crédible quand on y pense...

Au final, je me suis laissée tenter par Revenge wears Prada ... et j'aurais pas du. Sur le plan littéraire, c'est franchement médiocre : on sent que Weisberger a été commissionnée pour écrire une suite et qu'elle n'avait pas d'histoire à raconter.
Sur le fond, c'est pire : Andy retourne en arrière. Ce qu'elle avait réussi à vaincre 10 ans auparavant (dire F*** à Miranda, être capable d'assumer ses propres choix), elle n'y arrive plus. Elle fuit toute conversation sérieuse, se fait des montagnes du moindre petit problème, elle n'affronte plus rien. Elle se laisse totalement emporter par ses angoisses.
Elle est proprement insupportable ...

Le roman démarre comme la fin d'un roman de chick lit (elle a la réussite professionnelle, épouse l'homme idéal, a réglé ses problèmes et petit à petit, les angoisses d'insécurité d'Andy détruisent tout. On retourne en arrière dans sa vie.

Spoiler:

Sans rire, par moment, je me suis demandé si ce n'était pas une tentative de haute-littérature, destruction des mythes de la chick-lit, voire du roman d'apprentissage en règle générale.
Il n'y a pas qu'Andy qui est atteinte par ce syndrôme : Emily aussi redevient une petite fille dans les mains de Miranda ; Miranda qu'on a cru "humaine" redevient un monstre ; Alex, Max retournent dans leurs pénates.

Si ce n'est pas volontaire, je suppose que Weisberger aurait beaucoup de choses à dire à un psy...