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| | Maisons et châteaux dans la littérature... | |
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+6Emjy Selenh JO Akina Perséphone Popila 10 participants | Auteur | Message |
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Popila Bookworm
| Sujet: Maisons et châteaux dans la littérature... Jeu 5 Mai - 18:05 | |
| Dans un livre, dans un film, une maison peut être un cocon douillet, familier et rassurant, ou, au contraire, un lieu hostile et menaçant. Elle représente pour les personnages l'espoir d'une vie nouvelle, ou les souvenirs d'une vie passée. Pour le lecteur, un décor rarement anodin, voire un personnage à part entière. Je pense en particulier à Thornfiel Hall dans Jane Eyre, de Charlotte Brontë, une maison que l'héroïne voit comme un paradis par rapport à sa vie passée, mais qui recèle nombre de secrets et de zones d'ombre. Une maison hantée, une maison enchantée, qui n'est qu'un vaste champ d'illusions au yeux de Rochester. Une maison qui étouffe les êtres et qui finit par prendre feu et être entièrement consumée, tant il est devenu impossible d'y vivre et d'y être heureux. A contrario, certaines maisons conçues comme des espaces ouverts peuvent apparaître faussement transparentes et monstrueusement froides, de par les matériaux utilisés, comme en témoigne la maison-bunker qu'on trouve dans Le ghost writer, de Roman Polanski. Et vous, quelles sont vos maisons rêvées ? Vos maisons détestées ? A vos claviers ! _________________ |
| | | Perséphone Bookworm
| Sujet: Re: Maisons et châteaux dans la littérature... Jeu 5 Mai - 18:51 | |
| MANDERLEY! LA maison qui m'impressionne. La Maison de Max de Winter dans Rebecca est tout simplement le coeur du roman. elle est tellement mystérieuse, tellement marquée par sa propriétaire que c'en est génant. - Citation :
- Last night I dreamt I went to Manderley again
Rebecca est un de mes livres préférés et dont j'adore l'ambiance. Je suis d'accord pour Thornfield Hall. Dans le même style tu as le manoir de Vida de Winter dans le 13ème comte de Diane Setterfield, là aussi une maison angoissante et mystérieuse mais dont j'adore la bibliothèque Sinon la maison où je rêverai de vivre: la maison des Bennet (avec le monde qui va avec et la bibliothèque de Vida Winter ^^) |
| | | Akina Bookworm
| Sujet: Re: Maisons et châteaux dans la littérature... Jeu 5 Mai - 19:01 | |
| Je suis totalement d'accord toi, Penelope... Manderley me fait complètement rêver...
Je pense que certaines maisons jouent un rôle particulièrement importants dans certains romans. Par exemple, Pemberley est un personnage à part entière de Pride and Prejudice, qui fait chavirer Lizzie. |
| | | Perséphone Bookworm
| Sujet: Re: Maisons et châteaux dans la littérature... Jeu 5 Mai - 19:03 | |
| Moi c'est Perséphone, si on commence à se mélanger les pinceaux dans les mythologies rien ne va plus (je te taquine bien sûr!) Plus sérieusement oui je suis d'accord, Pemberley est très important mais je n'aime pas trop certaines adaptations qui tenteraient de faire croire que Lizzie s'intéresse plus à Darcy après avoir vu Pemberley, ça ne cadre pas pour moi avec la personnalité de Lizzie, mais j'ai peut-être mal lu le roman... |
| | | Akina Bookworm
| Sujet: Re: Maisons et châteaux dans la littérature... Jeu 5 Mai - 19:19 | |
| Oups ! Désolée Perséphone, j'ai lu trop vite Je pense que Pemberley ne représente pas que la richesse de Darcy, mais aussi sa manière de gérer son domaine, de se comporter avec ses serviteurs ... Tout ce qui lui montre que c'est un "gars bien". |
| | | Perséphone Bookworm
| Sujet: Re: Maisons et châteaux dans la littérature... Jeu 5 Mai - 19:27 | |
| Cette interprétation est plus acceptable en effet! Merci Akina. |
| | | JO Bookworm
| Sujet: Re: Maisons et châteaux dans la littérature... Jeu 5 Mai - 21:44 | |
| Moi la maison que j'adore par-dessus tout c'est la Vill'Hervé des 4 soeurs ! Elle sent la mer, elle me rappelle les vacances de mon enfance dans une maison un peu décrépie mais oh combien chaleureuse, ses habitantes sont irrésistibles... Je voudrais bien me trouver une petite chambre là-bas et taper la discute avec le gnome de la chasse d'eau ! |
| | | Perséphone Bookworm
| Sujet: Re: Maisons et châteaux dans la littérature... Ven 6 Mai - 9:56 | |
| Ca tombe très bien que tu en parle Jo. Je vais m'inscrire au challenge jeunesse et dedans j'ai évidement mis 4 soeurs que je viens de récupérer à la bibliothèque! Hâte de le lire... |
| | | Selenh gothic novel reader
| Sujet: Re: Maisons et châteaux dans la littérature... Mar 10 Mai - 18:07 | |
| Mes maisons littéraires ne sont pas des plus gaies: celle de Miss Havisham dans De grandes espérances, et surtout les plus sinistres de l'œuvre de Poe: la Maison Usher et le palais de Prospero dans Le masque de la Mort Rouge. Enfin last but not least la synthèse des deux dans Usher II dans les Chroniques Martiennes de Bradbury évidemment. Pour se donner froid, un panorama textuel de: - La maison Usher:
Découverte Je regardais le tableau placé devant moi et, rien qu’à voir la maison et la perspective caractéristique de ce domaine, les murs qui avaient froid, les fenêtres semblables à des yeux distraits, quelques bouquets de joncs vigoureux, quelques troncs d’arbres blancs et dépéris, j’éprouvais cet entier affaissement d’âme, qui, parmi les sensations terrestres, ne peut se mieux comparer qu’à l’arrière-rêverie du mangeur d’opium, à son navrant retour à la vie journalière, à l’horrible et lente retraite du voile. [...] je conduisis mon cheval vers le bord escarpé d’un noir et lugubre étang, qui, miroir immobile, s’étalait devant le bâtiment; et je regardai, mais avec un frisson plus pénétrant encore que la première fois, les images répercutées et renversées des joncs grisâtres, des troncs d’arbres sinistres, et des fenêtres semblables à des yeux sans pensée. C’était néanmoins dans cet habitacle de mélancolie que je me proposais de séjourner pendant quelques semaines. [...] Mon imagination avait si bien travaillé que je croyais réellement qu’autour de l’habitation et du domaine planait une atmosphère qui lui était particulière, ainsi qu’aux environs les plus proches, une atmosphère qui n’avait pas d’affinité avec l’air du ciel, mais qui s’exhalait des arbres dépéris, des murailles grisâtres et de l’étang silencieux, une vapeur mystérieuse et pestilentielle, à peine visible, lourde, paresseuse et d’une couleur plombée. Je secouai de mon esprit ce qui ne pouvait être qu’un rêve, et j’examinai avec plus d’attention l’aspect réel du bâtiment. Son caractère dominant semblait être celui d’une excessive antiquité. La décoloration produite par les siècles était grande. De menues fongosités recouvraient toute la face extérieure et la tapissaient, à partir du toit, comme une fine étoffe curieusement brodée. Mais tout cela n’impliquait aucune détérioration extraordinaire. Aucune partie de la maçonnerie n’était tombée, et il semblait qu’il y eût une contradiction étrange entre la consistance générale intacte de toutes ses parties et l’état particulier des pierres émiettées, qui me rappelaient complètement la spécieuse intégrité de ces vieilles boiseries qu’on a laissées longtemps pourrir dans quelque cave oubliée, loin du souffle de l’air extérieur. A part cet indice d’un vaste délabrement, l’édifice ne donnait aucun symptôme de fragilité. Peut-être l’œil d’un observateur minutieux aurait-il découvert une fissure à peine visible qui, partant du toit de la façade, se frayait une route en zigzag à travers le mur et allait se perdre dans les eaux funestes de l’étang. Tout en remarquant ces détails, je suivis à cheval une courte chaussée qui me menait à la maison. Un valet de chambre prit mon cheval, et j’entrai sous la voûte gothique du vestibule. Un domestique, au pas furtif, me conduisit en silence à travers maint passage obscur et compliqué vers le cabinet de son maître. Bien des choses que je rencontrai dans cette promenade contribuèrent, je ne sais comment, à renforcer les sensations vagues dont j’ai déjà parlé. Les objets qui m'entouraient, les sculptures des plafonds, les sombres tapisseries des murs, la noirceur d’ébène des parquets et les fantasmagoriques trophées armoriaux qui bruissaient, ébranlés par ma marche précipitée, étaient choses bien connues de moi. Mon enfance avait été accoutumée à des spectacles analogues, et, quoique je les reconnusse sans hésitation pour des choses qui m’étaient familières, j’admirais quelles pensées insolites ces images ordinaires évoquaient en moi. [...] Point de vue du propriétaire Il était dominé par certaines impressions superstitieuses relatives au manoir qu’il habitait, et d’où il n’avait pas osé sortir depuis plusieurs années, relatives à une influence dont il traduisait la force supposée en des termes trop ténébreux pour être rapportés ici, une influence que quelques particularités dans la forme même et dans la matière du manoir héréditaire avaient, par l’usage de la souffrance, disait-il, imprimée sur son esprit, un effet que le physique des murs gris, des tourelles et de l’étang noirâtre où se mirait tout le bâtiment, avait à la longue créé sur le moral de son existence. [...] Je me rappelle fort bien que les inspirations naissant de cette ballade nous jetèrent dans un courant d’idées, au milieu duquel se manifesta une opinion d’Usher que je cite, non pas tant en raison de sa nouveauté, car d’autres hommes ont pensé de même, qu’à cause de l’opiniâtreté avec laquelle il la soutenait. Cette opinion, dans sa forme générale, n’était autre que la croyance à la sensitivité de tous les êtres végétaux. Mais dans son imagination déréglée, l’idée avait pris un caractère encore plus audacieux, et qui empiétait, dans de. certaines conditions, jusque sur le règne inorganique. Les mots me manquent pour exprimer toute l’étendue, tout le sérieux, tout l’abandon de sa foi. Cette croyance toutefois se rattachait comme je l’ai déjà donné à entendre, aux pierres grises du manoir de ses ancêtres. Ici, les conditions de sensitivité étaient remplies, à ce qu’il imaginait, par la méthode qui avait présidé à la construction, par la disposition respective des pierres, aussi bien que de toutes les fongosités dont elles étaient revêtues, et des arbres ruinés qui s’élevaient à l’entour, mais surtout par l’immutabilité de cet arrangement et par sa répercussion dans les eaux dormantes de l’étang. La preuve, la preuve de cette sensitivité se faisait voir, disait-il, et je l’écoutais alors avec l’inquiétude, dans la condensation graduelle mais positive, au-dessus des eaux, autour des murs, d’une atmosphère qui leur était propre. Le résultat, ajoutait-il, se déclarait dans cette influence muette, mais importune et terrible qui, depuis des siècles avait pour ainsi dire moulé les destinées de sa famille, et qui le faisait, lui, tel que je le voyais maintenant, tel qu’il était. De pareilles opinions n’ont pas besoin de commentaires, et je n’en ferai pas. Fin Je m’enfuis de cette chambre et de ce manoir, frappé d’horreur. La tempête était encore dans toute sa rage quand je franchissais la vieille avenue. Tout d’un coup, une lumière étrange se projeta sur la route, et je me retournai pour voir d’où pouvait jaillir une lueur si singulière, car je n’avais derrière moi que le vaste château avec toutes ses ombres. Le rayonnement provenait de la pleine lune qui se couchait, rouge de sang, et maintenant brillait vivement à travers cette fissure à peine visible naguère, qui, comme je l’ai dit, parcourait en zigzag le bâtiment depuis le toit jusqu’à la base. Pendant que je regardais, cette fissure s’élargit rapidement; il survint une reprise de vent, un tourbillon furieux; le disque entier de la planète éclata tout à coup à ma vue. La tête me tourna quand je vis les puissantes murailles s’écrouler en deux. Il se fit un bruit prolongé, un fracas tumultueux comme la voix de mille cataractes, et l’étang profond et croupi placé à mes pieds se referma tristement et silencieusement sur les ruines de la Maison Usher.
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| | | Emjy Bookworm
| Sujet: Re: Maisons et châteaux dans la littérature... Ven 13 Mai - 11:07 | |
| - JO a écrit:
- Moi la maison que j'adore par-dessus tout c'est la Vill'Hervé des 4 soeurs !
Elle sent la mer, elle me rappelle les vacances de mon enfance dans une maison un peu décrépie mais oh combien chaleureuse, ses habitantes sont irrésistibles... Je voudrais bien me trouver une petite chambre là-bas et taper la discute avec le gnome de la chasse d'eau ! Aaaah, la Vill'Hervé ! J'en suis amoureuse Certaines demeures ont tellement d'importance dans l'intrigue et dans la vie des personnages qu'elles en deviennent presque des personnages à part entière. C'est le cas du Manderley de Rebecca par exemple et bien sûr du Pemberley de ce cher Mr Darcy D'ailleurs, d'une manière générale, on peut remarquer à quel point les maisons et les demeures sont importantes dans les romans de Jane Austen. Elles sont parfois le reflet idéal des personnages qui les habitent (la grodilenquence de Rosings pour Catherine de Bourgh, le côté imposant de Mansfield Park pour les Bertram etc.) Mais je pense aussi au château de Cassandra dans le roman de Dodie Smith et aussi à Magna, la demeure aristocratique en perdition du roman The Lost Art of Keeping Secrets d'Eva Rice. _________________ |
| | | Perséphone Bookworm
| Sujet: Re: Maisons et châteaux dans la littérature... Ven 13 Mai - 11:12 | |
| @Emjy: je suis d'accord pour ton analyse des maisons dans Jane Austen, elles reflètent vraiment qui sont les personnages qui les habitent, comme celle de la famille Tilney dans Northanger Abbey, angoissante à l'image du père.
La Vill'hervé est vraiment une maison idéale, je rêverai de voir le Macaroni! Le château de Cassandra est le coeur du roman là aussi, sans château et les problèmes qui vont avec, pas d'histoire! |
| | | Séverine Overbearing Master
| Sujet: Re: Maisons et châteaux dans la littérature... Dim 15 Mai - 11:21 | |
| En ce qui me concerne (mis à part la vill'hervé et manderley), je me souviens aussi très bien de Gormenghast dans la trilogie du même nom de Mervyn Peake. Cette demeure fait partie intégrante du récit, elle est même un personnage à part entière de l'intrigue et je me suis souvent rêvée à l'intérieur durant ma lecture du premier tome, arpentant les pièces, les greniers, les ailes, les coins et les recoins et les longs couloirs sombres, et la bibliothèque également qui semblait époustouflante. Même si elle ne parait pas vraiment accueillante, elle marque indubitablement le lecteur au même titre que les personnages tous plus étranges les uns que les autres qui y vivent et les évènements qui s'y produisent. |
| | | Summerday Bookworm
| Sujet: Re: Maisons et châteaux dans la littérature... Mar 21 Aoû - 21:22 | |
| Si vous ne connaissez pas le roman Le temps des métamorphoses de Poppy Adams, je vous le recommande. Notamment parce qu'il y a un manoir victorien, Bulburrow Court, qui y est merveilleusement décrit. Non seulement la narratrice partage avec le lecteur sa connaissance de chaque recoin et son de cette maison, mais en plus le manoir semble presque être un personnage à part entière qui emprisonnerait (d'une certaine façon) les personnages, presque comme une malédiction. |
| | | Akina Bookworm
| Sujet: Re: Maisons et châteaux dans la littérature... Mer 22 Aoû - 6:52 | |
| Mmmmmmmmm, comme tu me tentes, Summerday. Je l'ajoute à ma liste ! |
| | | Summerday Bookworm
| Sujet: Re: Maisons et châteaux dans la littérature... Mer 22 Aoû - 19:54 | |
| Ce roman n'a pas l'air connu sur le forum mais je l'ai trouvé vraiment très intéressant. |
| | | Perséphone Bookworm
| Sujet: Re: Maisons et châteaux dans la littérature... Mer 22 Aoû - 20:57 | |
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| | | Pénélope-Jane Ecrivain en herbe
| Sujet: Re: Maisons et châteaux dans la littérature... Mar 4 Juin - 13:33 | |
| J'adore ce genre de discussion!
Depuis que je suis tombée sur ce topic je réfléchis à ma réponse...
La maison qui m'a le plus marqué est Manderley à cause de la fascination qu'elle exerce sur tous les personnages et des mystères qui l'entourent. Je crois que c'est la première fois que je lisais un roman où la demeure était un personnage.
Ensuite je citerai le château italien d'Avril Enchanté, ce lieu magique où les vieilles pierres assorties au jardin et au printemps italien ensorcèle ses occupants de leur plein gré... Quel rêve d'y séjourner, même le temps d'une lecture.
Enfin comme Emjy je citerai bien Milton Magna de L'amour comme par hasard. J'avais beaucoup aimé les descriptions du château et l'attachement des personnages à leur maison en même temps que le poids que celle ci représente dans leur vie.
Pour finir j'apprécie que Kate Morton attache autant d'importance aux maisons dans ses romans et qu'elle les dote à chaque fois de particularité qui frappent l'imagination. Je pense par exemple à la piscine de pierre dans la forêt du château des Heures lointaines et à la chambre de Juniper ou encore à la maison au bord du lac de l'Enfant du lac et son jardin qui semble habité par les fées. |
| | | DViolante Mad Hatter
| Sujet: Re: Maisons et châteaux dans la littérature... Mar 4 Juin - 16:12 | |
| Pour ma part je pense à des maisons qui "vivent" ou sont hantées.. La maison de Rose Red (Stephen King) ou celle de Hantise de Shirley Jackson. Mais l'une des maisons les plus tordues se trouve dans le roman La maison des feuilles de Mark Z. Danielewski, que j'ai lu il y a très longtemps et dont le souvenir s'est un peu estompé. Voici comment elle est présentée sur la page wikipédia : - Citation :
- En revenant d'un voyage à Seattle, la famille Navidson découvre un changement dans leur maison. Un espace de la taille d'un cabinet clos derrière une porte indifférenciée apparaît inexplicablement là où il n'y avait auparavant qu'un mur blanc. Une seconde porte apparaît proche de celle-ci, menant à la chambre des enfants. En enquêtant sur ce phénomène, Navidson découvre que les mesures internes de la maison excèdent ses mesures externes. Initialement il n'y a que moins d'un pouce de différence, mais à mesure que le temps passe, l'intérieur de la maison se trouve visiblement en expansion, tout en maintenant les mêmes proportions à l'extérieur. Un troisième changement survient de lui-même : un couloir sombre et froid dans le mur de leur salon qui, d'après les lois de la physique, devrait s'étendre dans leur jardin, alors que tel n'est pas le cas. Navidson filme cet endroit étrange, faisant une boucle autour de la maison pour montrer cet espace qui devrait être et n'est pas. On fait référence à ce film fictif en tant que couloir de 5 min 1/2. Ce couloir mène à un complexe labyrinthique, commençant avec une large pièce (« l'antichambre »), qui mène à un espace aux proportions gigantesques (le « grand hall »), une pièce qui se distingue en premier lieu par un énorme escalier en spirale qui semble, lorsqu'on se trouve à son pied, descendre sans fin. Il y a également une multitude de corridors et de pièces partant de chaque passage. Toutes ces pièces et couloirs étant complètement unis et sans signes distinctifs : murs, sols et plafonds se fondant en une douce surface gris cendre. L'unique son troublant le parfait silence de ces lieux est un sourd grondement périodique à la source indéfinissable.
Il y a des anomalies quant au lieu où apparaît le couloir de 5 min 1/2. Plusieurs personnages, à différents moments, l'ont remarqué à chacune des directions cardinales. Personne ne constate de changement dans sa position, les rapports se contredisent simplement l'un l'autre sans aucune explication.
Navidson, avec son frère Tom et divers collègues, ressent le besoin d'explorer, de photographier et de filmer la maison qui semble constituée d'une série de passages sans fin ; ce qui mène plusieurs personnages à la folie, au meurtre et à la mort
https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Maison_des_feuilles |
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| Sujet: Re: Maisons et châteaux dans la littérature... | |
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