Doris Lessing.

Dans un autre sujet, Akina a écrit :

Citation :

Pour Doris Lessing, je conseille de commencer par les deux romans appartenant aux Carnets de Jane Somers : Journal d'une voisine, et Si vieillesse pouvait. Le premier raconte l'histoire d'une carriériste solitaire, Jane Somer, qui, un soir, aide une vieille dame, Maudie, à rentrer chez elle. Elle l'aide à rentrer chez elle et s'en fait une amie, encombrante, embarrassante, qui demande beaucoup de temps et d'attention, mais leur amitié est profonde. C'est merveilleusement écrit, et j'ai été en particulier très touchée par un passage où Jane écrit la journée de Maudie, vue par Maudie, les désagréments (pour faire soft) de la vieillesse et la tentative vouée à l'échec de sauver la dignité de l'être dans le naufrage du corps.

Si vieillesse pouvait raconte sa vie quelques années plus tard, quand elle tombe amoureuse, et découvre le bonheur et la manière dont elle a raté sa vie en passant à côté des autres pendant si longtemps. C'est plus triste, plus sombre que Journal d'une voisine, mais très émouvant également.

J'ai beaucoup aimé Alfred et Emilie, où elle parle de la vie de ses parents, et où elle imagine la vie qu'ils auraient eu si la guerre de 14 n'avait pas éclaté et qu'ils ne s'étaient pas mariés.

J'ai également bien aimé Les grands mères, Le rêve le plus doux, Le cinquième enfant, Le monde de Ben, et ses Nouvelles africaines. Mon copain n'a lu que Mara et Dan (un roman de science fiction post-apocalyptique) qu'il a adoré.
En revanche, je déconseille son soit-disant chef d'oeuvre, le Carnet d'or, qui est lui d'une ennui profond et déclamatoire...

Même chose que pour Gabriel Garcia Marquez, je trouvais dommage que les infos se perdent.

Alors, pour ce qui est de Doris Lessing, j'ai découvert une présentation de sa vie et de son oeuvre dans un numéro du Magazine Littéraire d'il y a deux ou trois ans, ainsi que des extraits de son oeuvre, mais ça ne m'a pas du tout tenté ! Elle était présentée comme un écrivain féministe, et l'extrait qui était donné m'a paru fort ennuyeux ! (Peut-être était-ce un extrait du Carnet d'or ?) Mais la présentation d'Akina me ferait presque revenir sur mon impression première.

Tant mieux !

C'est fort possible que l'extrait soit venu du Carnet d'Or, qui est un texte très théorique.
Certes, ses héroïnes sont souvent des femmes; certes, certaines sont maltraitées par les hommes (je pense en particulier au Rêve le plus doux ; mais ce n'est pas un écrivain 'militant', beaucoup moins en tout qu'à que Joyce Carol Oates !

Je n'ai lu qu'un livre de Doris Lessing, qui est Alfred et Emilie que j'ai trouvé très intéressant, autant sur l'idée en elle-même que le roman, puisqu'il s'agit de la vie des parents de Doris Lessing, et tout cas de la vie qu'ils auraient eu s'ils n'avaient pas eu la mauvaise idée de se rencontrer et de partir en Rodhesie faire fortune (ce qui n'est pas arrivé, hélàs pour eux).
J'ai beaucoup aimé que le livre se scinde en deux, c'est à dire la première partie sur leur vie imaginaire, puis la fin sur leur véritable vie, sur l'enfance de Doris Lessing en Afrique et du couple très peu joyeux qu'a formé ses parents.

En lisant les résumés des autres livres de Doris Lessing, j'ai l'impression que ses livres ont l'air plutôt sombre.
J'ai essayé aussi de lire Les carnets d'or, il a du me tomber des mains au bout de 3 pages...

Merci Popila d'avoir remis ses infos, et donc merci à Akina pour ses infos sur Doris Lessing, auteure que j'apprécie beaucoup
Je ne connaissais pas Carnets de Jane Somers, et je pense que je vais le lire dès que possible !

En revanche, j'ai lu ses Nouvelles africaines, c'est d'ailleurs par quoi j'ai commencé, et je le recommande absolument à ceux qui apprécient Doris Lessing. J'ai aussi lu entre autres son dernier roman Victoria et les Staveney et j'ai été vraiment touchée par cette histoire !

J'ai lu deux oeuvres de Doris Lessing, Victoria et les Staveney, qui m'a un peu laissé sur ma faim et Le cinquième enfant, que j'ai lu d'une traite.

Dans ce roman, une famille modèle (pour eux et pour les autres membres de leur famille) est brisée par la naissance d'un cinquième enfant, pas vraiment désiré, qui se révèle différent des autres. Son rejet par tous (sauf par sa mère, et encore) m'apparaît comme une métaphore de la peur de l'étranger. Un roman très curieux, vraiment - je ne trouve pas d'autres termes.

Snif, Doris Lessing vient de s'en aller, à 94 ans .... 

Oui j'ai vu ça aussi...

C'était un immense auteur. Tout ce que j'ai lu d'elle était fascinant, magnifiquement écrit et dérangeant.

Le carnet d'or n'est pas un roman facile mais c'est un pur chef d'oeuvre et probablement l'un des grands livres de ma vie.

Ce que vous dites sur Le carnet d'or me rassure un peu. J'ai commencé le livre hier et j'ai énormément, énormément de mal à entrer dedans. Presque 100 pages de lues et je ne comprends pas vraiment ce que je lis. C'est bien écrit, mais ça me permet un peu "impénétrable". Je ne pense pas poursuivre ma lecture si je sens que je n'y arrive pas demain.

Du coup je n'ai effectivement pas réussi à entrer dans Le carnet d'or... C'est assez frustrant!
Vous avez des livres plus accessibles de Doris Lessing à me conseiller?