Ceux qui changent et ceux qui meurent de Barbara Comyns

Robert Laffont a dévoilé la couverture d'un des 2 romans :



Bon, ben comme d'habitude, je préfère les couvertures de Virago ...

Dans Ceux qui changent et ceux qui meurent, Barbara Comyns quitte Londres pour le Comté du Warwickshire (d'où elle était originaire) et nous livre une histoire peut-être plus accessible mais tout aussi sombre et inquiétante.


Le petit village où habitent les Willoweed est le témoin d'étranges et terribles phénomènes depuis quelques jours. La rivière entre en crue en plein été et charrie avec elle des canards et des paons jusque dans la maison.
Mais l'inondation est annonciatrice d'évènements bien plus terrifiants encore. Le meunier, devenu fou, se noie et le boucher se tranche la gorge.
Emma, Hattie, Denis, leur père, leur grand-mère et les domestiques assistent impuissants à cette mystérieuse épidémie de folie qui traverse tout le village.
Ce roman est un bijou tragi-comique un brin tordu, porté par la voix unique d'une romancière en parfaite maîtrise de son talent.
Au delà du spectacle effarant de cette folie fatale qui s'abat sur le village, la romancière parvient aussi à mettre en scène une délicieuse comédie anglaise qui respecte brillamment tous les codes du genre. L'humour so british et pince-sans-rire est bien présent, de même que la galerie de personnages irrésistibles, certains plus effarants que d'autres (à commencer par la tyrannique grand-mère qui ne quitte jamais son cornet acoustique ou encore le père chroniqueur mondain au chômage).
L'intrigue de ce roman a quelque chose de résolument dysfonctionnel et pourtant, elle ne prend jamais l’eau.
C'est très amer (et gore aussi par moments) mais aussi drôle et épatant.
Il y a quelque chose de chaleureux et de cosy chez les Willoweed et leur vieille demeure délabrée et pleine de charme mais comme toujours chez Comyns, les apparences sont trompeuses ...
La romancière aime prendre son lecteur à rebrousse poils et je dois dire que ça me plaît !

A noter qu'il s'agit de la toute première traduction française de ce roman.

Je note !

Je suis tentée mais cette couverture c’est juste pas possible (ils veulent plomber le livre avant même qu’il ne soit lu ?!). J’attends de voir le poche.