Les aiguilles d'or de Michael McDowell

Ce roman de Michael McDowell (l'auteur de la saga Blackwater  ) sortira le 6 octobre chez Monsieur Toussaint Louverture :

Citation :

A la fin du XIXe siècle, à New York, l'opulence et le faste côtoient l'univers du vice et de l'alcool frelaté. Les Stallworth, dirigés d'une main de fer par James, un juge implacable, et assisté de son fils Edward, pasteur, et de son gendre Phair, jeune avocat à la carrière prometteuse, tentent par tous les moyens d'éradiquer les Shanks, une lignée de criminelles

Il coûtera 12,90 €

J'en ai vu tellement de pub que je pensais qu'il était déjà sorti

Comme tu dis Summerday

Il me tentait bien, mais commencer la promo en juin pour octobre, ce n'est pas l'idée du siècle...

Encore une fois la couverture donne vraiment envie de se plonger dedans! Mais je vais attendre un peu avant de me décider à l'acheter (ou pas)

J’ai prévu de le prendre quand je passerai chez ma libraire cette semaine. J’ai hâte de le lire !

Je l'ai croisé en librairie, il est très beau !!! C'est un petit pavé, je vais attendre les avis avant de craquer.
J'ai aimé Blackwater mais c'était pas non plus la série du siècle pour moi.

Je l'ai acheté évidemment ! Encore une fois, la couverture est splendide et l'histoire fait penser à Dickens. Tout pour me plaire !

Je viens de le terminer et c'est un vrai coup de coeur, même si l'histoire est atroce !

Le roman se déroule sur un an du 1er janvier 1882 au 1er janvier 1883 et pendant cette année le lecteur va assister à la lutte entre deux familles newyorkaises :
* les Shanks, une famille qui vit dans le triangle noir et règne un peu sur le quartier. C'est surtout une famille de femmes, à l'exception d'un petit garçon, les hommes sont en prison ou ont été pendus.
* Les Stallworth, gros bourgeois, bien assis, bien condescendants et hypocrites, représentée surtout par des hommes. Le patriarche est juge, son fils est pasteur et sa fille a épousé un avocat.

A l'occasion d'une future élection le juge décide de mettre sa famille en valeur et pour cela de nettoyer (certains diraient au karcher) ce quartier si proche et si corrompu du triangle noir, où règne la corruption, le vol, la prostitution, la drogue, les paris truqués et le crime. Avec l'aide d'un journaliste, le pasteur, l'avocat et le fils du pasteur vont enquêter dans le quartier et écrire des articles sur le scandale de cet endroit, qui ressemble par moment au Londres de Dickens.

Le petit-fils du Juge, Benjamin, le mouton noir de la famille est un habitué des lieux, où il perd énormément d'argent. Son oncle, l'avocat Duncan Phair, y entretient une maîtresse. Lorsqu'un avocat, qui entretient la même femme, est retrouvé assassiné dans une ruelle du quartier, les enquêteurs vont tâcher de découvrir qui est son assassin.

Les deux familles vont alors se faire face, s'opposer et tenter de se détruire l'une l'autre.

L'auteur insiste sur les détails les plus sordides, ainsi pour une jeune femme dont l'avortement clandestin a dérapé. Les enfants de la famille, lui coupent les cheveux (qui seront revendus à un perruquier), la dépouillent de ses vêtements (qui seront revendus, une fois transformés) et vendent son corps à des étudiants en médecine !!
Le style de MIchael McDowell est addictif et le lecteur est happé par l'horreur du récit, qui se déroule inéluctablement...

Je pense que ce roman me hantera longtemps.

Les aiguilles d’or est le deuxième roman paru chez @monsieurtoussaintlouverture après la série des Blackwater. Le travail sur la couverture est toujours aussi sublime  

Autant le dire de suite, je n’ai pas été aussi charmé que par Blackwater et ce n’est pas @clottedcreamlover qui dira le contraire. Nous avons 2 familles qui se font face à New-York : les Shanks vs les Stallworth soit les femmes pauvres et hors-la-loi vs les hommes de haute condition et vertueux. La première partie plante le décor du quartier mal-famé du Triangle noir où sévissent les Shanks. Et cette première partie est longue, très longue à la limite de l’ennui. Heureusement que la seconde partie  redonne du peps à cette histoire de vengeance. 
Les personnages sont assez manichéens et j’ai eu du mal à m’y attacher. 

Malgré cette lecture en demi-teinte, j’ai beaucoup aimé le décor du triangle de New-York. C’est presque un personnage à part entière. J’aurais apprécié que l’auteur creuse davantage le melting-pot de cette ville et des différentes communautés qui y vivent et des problèmes que cela soulèvent.

Ca me tente, ne serait-ce que pour le New York de cette époque !

J'ai longtemps repoussé la lecture de ce livre, ayant au final moyennement apprécié Blackwater, et pas de chance j'ai aussi moyennement apprécié Les Aiguilles d'or.

J'ai adoré l'ambiance : l'auteur réussit avec brio à retranscrire le New York de la fin du XIXe siècle, ville qui oscille entre la richesse et la fortune de quelques grandes familles et la misère et la violence la plus absolue dans les quartiers les plus pauvres. Les descriptions du Triangle noir, de ses habitants et de leurs conditions de vie font dresser les cheveux du lecteur sur sa tête tant elles sont effroyables. En ce sens, j'ai beaucoup pensé aux romans de Charles Dickens, on retrouve ici des personnages de méchants marquants et la mise en lumière des conditions de vie des plus pauvres dans une grande ville de la fin du XIXe siècle.
J'ai également pensé aux Peaky Blinders via la description de la famille Shanks, son pouvoir sur le Triangle noir, la crainte mêlée de respect qu'elle inspire chez ses habitants mais aussi la personnalité des différents membres du clan, tous dévoués à une tâche spécifique.

Malheureusement, le roman souffre selon moi d'un gros problème de rythme : la première partie (qui est aussi la plus volumineuse car occupant un peu plus de la moitié du roman) est très lente, l'auteur prend trop le temps d'installer ses personnages, les lieux de l'intrigue... Je pense que j'aurais bien plus aimé ce roman avec 100-150 pages de moins.
D'autre part, je n'ai pas du tout aimé la fin : je suis sans doute beaucoup trop sensible mais j'ai trouvé la fin beaucoup trop cynique et malaisante.