Galatea de Madeline Miller

Citation :

From the internationally bestselling and prize-winning author of The Song of Achilles and Circe, an enchanting short story that boldly reimagines the myth of Galatea and Pygmalion. **A small hardback edition featuring a new foreword by Madeline Miller** In Ancient Greece, a skilled marble sculptor has been blessed by a goddess who has given his masterpiece – the most beautiful woman the town has ever seen – the gift of life. Now his wife, he expects Galatea to please him, to be obedience and humility personified. But she has desires of her own, and yearns for independence. In a desperate bid by her obsessive husband to keep her under control, she is locked away under the constant supervision of doctors and nurses. But with a daughter to rescue, she is determined to break free, whatever the cost...

Galatea est une nouvelle de Madeline Miller disponible depuis un certain temps en numérique. Elle sera disponible en version papier le 3 mars.
Elle ne fait que 64 pages.
J'ai vu qu'il y avait une version illustrée en Italie, je ne sais pas si ce sera le cas ici.

Très bonne nouvelle  

Cela faisait plusieurs fois que je consultais les infos sur cette nouvelle, car elle était uniquement disponible en version numérique.
Je suis impatiente de la lire

Quelle bonne nouvelle J'ai hâte de pouvoir l'acheter et la lire !

Je viens de lire cette très courte nouvelle de Madeline Miller et je l'ai beaucoup aimé.
Cette nouvelle est très différente des autres livres de l'auteur, mais tout aussi intéressante à lire.

En peu de phrases, l'auteur parvient à nous faire vivre la vie de Galatea, emprisonnée dans un hôpital richement rémunéré par son mari, car celui-ci ne supporte pas que la sublime statue qu'il a crée, et que Vénus a rendu vivante, soit humaine, indocile, intelligente.
Sauf que Galatea veut s'enfuir et sauver sa fille.

La jalousie de son mari est aussi très bien rendue, puisqu'elle est la plus belle femme du monde, il est normal que les hommes la regarde.

Excellente nouvelle Galatée va sortir en français le 11 janvier au prix raisonnable de 6€90 (moins cher qu'en anglais, même si j'aime moins la couverture)

Shelbylee a écrit:

Excellente nouvelle Galatée va sortir en français le 11 janvier au prix raisonnable de 6€90 (moins cher qu'en anglais, même si j'aime moins la couverture)

C'est une très bonne nouvelle
Par contre, 6.90 euros, c'est tout de même cher pour un tout petit livre. Il fait 56 pages en VO.

Alors je disais que c'était raisonnable dans le sens où même en VO, il est plus cher pour une fois (8€50) donc je trouve que Calmann-Lévy n'a pas abusé par rapport à d'autre exemples.
Mais oui, il est tout petit ça reste cher.

Merci pour l'info, je serais au rendez-vous : j'adore les relectures de mythes grecs et les romans de Madeline Miller.
C'est effectivement un peu cher au vu du nombre de pages mais je m'attendais à pire donc ça va

Galatée nous livre sa version de son mythe, emprisonnée dans une chambre d'hôpital où elle attend la visite de son mari.

Je ne suis pas particulièrement friande de nouvelles, mais j'avais hâte de lire quelque chose de Madeline Miller donc j'ai succombé tout de suite.
J'ai trouvé cette nouvelle très très noire avec une ambiance glauque et parfois étouffante. Les violences sexuelles sont évoquées comme c'est déjà le cas dans Circé ou Achille, mais il y avait aussi des passages lumineux. Ici, on reste dans le sombre du début à la fin.

Je pense que ce qui fait une nouvelle réussie est qu'elle soit percutante. C'est le cas avec celle-ci. La fin est vraiment marquante.

Madeline Miller nous donne sa version du mythe en inversant l'angle de vue traditionnel. C'est Galatée, statue qui a pris vie, qui nous explique ses relations avec son mari qui l'idéalise pour sa pureté et sa beauté. Cette version féministe donne à voir l'emprise d'un homme sur une femme qu'il modèle à ses goûts et dont il va se lasser dès qu'elle tente de s'émanciper.

La postface de quelques pages rédigée par Madeline Miller est quasiment aussi intéressante que la nouvelle elle-même. Elle éclaire un choix narratif qui m'avait interpellée.

Spoiler:

J'ai trouvé ce texte très riche. Mais, je le répète sa noirceur pourra dérouter certains.

@Shelbylee

Je suis impressionnée  par la fait qu'avec une grande concision et peu de pages, Madeline Miller nous fait ressentir les sentiments et la révolte de Galatea.
Le format de la nouvelle est ici idéal.

Citation :

Je pense que ce qui fait une nouvelle réussie est qu'elle soit percutante. C'est le cas avec celle-ci. La fin est vraiment marquante.

Madeline Miller nous donne sa version du mythe en inversant l'angle de vue traditionnel. C'est Galatée, statue qui a pris vie, qui nous explique ses relations avec son mari qui l'idéalise pour sa pureté et sa beauté. Cette version féministe donne à voir l'emprise d'un homme sur une femme qu'il modèle à ses goûts et dont il va se lasser dès qu'elle tente de s'émanciper.

Je suis d'accord concernant la noirceur de cette nouvelle, c'est déroutant mais criant de vérité.

Oui, la noirceur m'a vraiment surprise, même si effectivement, c'est très bien fait et ce n'est pas gratuit du tout et très féministe.

La fin vient appuyer l'ensemble et en même temps apporter un soulagement quand même

Spoiler:

Ayant adoré Circé et Le Chant d'Achille, j'étais impatiente de découvrir cette nouvelle malgré les mises en garde de Shelbylee sur la noirceur de l'intrigue. Et j'ai aimé Galatée, l'autrice a un talent assez époustouflant pour écrire une histoire aussi puissante en une quarantaine de pages.

J'ai effectivement été tout d'abord très surprise par la noirceur de cette nouvelle: pas d'histoire d'amour ici mais une relation très malsaine et dérangeante entre Pygmalion et Galatée, basée sur les mensonges, la maltraitance, la peur... C'est très dur à lire par moments mais assez brillant tout de même : comme souvent dans les réécritures de mythes grecs, on prend plaisir à voir comment l'auteur revisite certains évènements ou personnages mais aussi modernise cette histoire pour la rendre plus actuelle. Surtout qu'ici Madeleine Miller transpose l'intrigue dans un temps un peu "suspendu" : par certains aspects, on sait qu'on n'est pas dans la Grèce antique mais à une époque plus contemporaine et, sur d'autres aspects, l'intrigue semble prendre place dans un passé plus lointain.
Comme dit plus haut, cette nouvelle témoigne également du talent d'écriture de son autrice : Galatée ne fait que 40 pages mais l'histoire est puissante, on ressent très vite de l'empathie pour l'héroïne, de l'effroi pour ce que son "mari" lui fait subir et on espère pour elle un dénouement heureux. La fin est d'ailleurs à l'image de cette histoire, saisissante et terrifiante.