Wonderfalls de Bryan Fuller

Comme le paysage télévisuel actuel ne me plaît que moyennement en ce moment, j'ai décidé de me tourner vers une série qui date de quelques années : Wonderfalls. Je l'ai découverte un peu après sa diffusion mais en vrac malheureusement. Après avoir craqué pour l'intégrale en dvd, je l'ai revu avec un enthousiasme encore plus grand

Alors, je vais commencer par une petite présentation ! Ce petit bijou est l'oeuvre de Bryan Fuller, à qui on doit également Dead like me et Pushing Daisies.
On ne peut pas dire que cet homme ait eu beaucoup de chance avec les chaînes de tv américaines qui ont diffusé ses séries puisqu'elles ont toutes été arrêtées prématurément, faute d'audience. Naturellement, ne voyez pas en cela un signe de manque de qualité, bien au contraire même. Je crois que les univers proposés par Bryan Fuller sont loin de plaire à la majorité et que ces séries recevraient un meilleur accueil si elles étaient diffusées sur une chaîne cablée. Je ne veux pas dire qu'elles s'adressent à un public bien particulier et encore moins qu'elles sont élitistes mais leur côté grinçant, fantasque et déjanté peut dérouter ...
Wonderfalls ne fait pas exception à la règle mais c'est justement ça qui me plaît !
Mais de quoi parle cette étrange série exactement ?

Citation :

Surdiplômée et issue d'une famille de "winners", Jaye Tyler, 24 ans, a pourtant choisi de vivre dans un mobile-home près des chutes du Niagara et de bosser dans une boutique de souvenirs...
Le hic, c'est qu'elle entend les voix de figurines animalières (jouets, images, peluches ou autres...). Après avoir craint un bref instant pour sa santé mentale, elle suit les conseils d'un petit lion en cire, qui l'entraîne sur les traces d'une pièce de monnaie...
Au cours de cette folle journée, la jeune femme fera la rencontre d'Éric, un charmant barman, tout en voulant organiser un rendez-vous pour sa soeur Sharon avec le séduisant Thomas. Jaye finira d'ailleurs par découvrir, bien malgré elle, l'homosexualité de Sharon.
Les énigmes de ces avatars l'amènent à venir en aide à certaines personnes. Un brin dépressive, un chouia incomprise, voire aigrie, Jaye, qui n'est pas une sauveteuse dans l'âme, décide finalement d'aller contre sa nature égoïste et narcissique, et d'accomplir cette destinée... au grand dam de sa famille, qui ne comprend pas cet élan spontané de générosité.
En faisant ainsi preuve de générosité, Jaye va-t-elle trouver un sens à sa vie ?

Produite par Bryan Fuller mais aussi par Todd Holland (Malcom) et Tim Minear (Buffy & Angel), cette série est une sorte d'OVNI télévisuel. Elle brille par son inventivité. Le rythme est haletant, les péripéties nombreuses et les dialogues savoureux. Wonderfalls est follement original. Elle nous propose une galerie de personnages aussi déconcertants qu'attachants, à commencer par Jaye bien sûr, vive, intelligente et sarcastique. C'est un vrai phénomène avec une personnalité détonnante ! Aussi maline que Veronica (Mars) et un peu moins cynique que George (Dead like me), c'est une héroïne comme je les aime ! Elle a une vraie sensibilité et de la répartie à revendre !

Il y a aussi Eric, le timide et sensible barman, qui a connu une déception amoureuse et dont le charme ne laissera bien entendu pas Jaye indifférente



et Aaron (incarné par Lee Pace, qui tenait le rôle principal dans Pushing Daisies et qu'on a aussi vu dans le très réussi Miss Pettigrew lives for a day), le frère aîné légèrement déjanté de Jaye, accessoirement diplômé en théologie :



et à leur côtés, les non moins étranges parents de Kaye, sa soeur (une fille unique en son genre et un personnage plutôt touchant), sa très sympathique meilleure amie, Mahandra (elle, je l'adore ! ) et quelques autres encore.

La série traite de thèmes aussi passionnants que divers tels que les relations familiales, la difficulté de se faire accepter socialement quand on fait des choix pour le moins inattendus (comme ceux de Jaye ), la sexualité, la quête de l'identité, le rapport aux autres etc.
C'est fin, intelligent et servi par un humour assez unique. Les dialogues sont truffés de références à la culture pop et les "enquêtes" menées par Jaye et ses amis racontées et filmées de manière fantaisiste et ingénieuse.

J'espère que cette présentation vous aura donné envie de donner une chance à cette série. Bien qu'annulée au bout de 13 épisodes, elle vaut vraiment son pesant d'or !


Petite anecdote : l'héroïne, jouée par la québécoise Caroline Dhavernas, se double elle-même dans la version française. Je ne connais pas la VF, je regarde les épisodes en dvd avec les sous-titres anglais.

Je vous laisse avec une video du générique d'ouverture, qui donne selon moi un bon aperçu de la série :

J'ai déjà Pushing daisies que je n'ai pas vu à regarder... depuis longtemps...
Si ça me plaît, peut-être que j'envisagerai Wonderfalls...

J'ai adoré le pilote de Pushing Daisies mais nettement moins le reste... Je m'en suis vite lassée en fait. C'est très différent de Wonderfalls

De rien, Summerday ! Wonderfalls est une série qui mérite un peu de publicité. Je pense qu'elle a des chances de te plaire

Cette série a l'air bizarre et fantasque : j'adhère !

Amusant, le coup du kaléïdoscope dans le générique.

Quelques questions que je me pose :

Combien de saisons et d'épisodes cette série comporte-t-elle ?

De quand date la série ?