L'Amour comme par hasard (The Lost Art of Keeping Secrets) d'Eva Rice

Oh, une autre revenante de Berlin !
Contente que tu es aimé ce roman, je trouve que l'ambiance est vraiment bien rendue, que ce soit les vieux châteaux, les grands hôtels, les concerts ...
Et les personnages sont excellents, la tante, Charlotte (j'ai adoré la rencontre des deux filles !), Harry, le frère ... tous !

Dans ma PAL... je vais le faire remonter de quelques étages

J'ai fini de lire ce livre l'autre jour, je l'ai trouvé frais, agréable et divertissant, même si pour être franche, ce n'est pas un livre dont l'écriture et les thèmes laisseront un souvenir indélébile dans ma mémoire.

Citation :

En ouvrant ce roman, je m'attendais à un énième roman chick-lit sans grande originalité. Et pour cause, une journaliste du magazine Elle a "osé" affirmer qu'il s'agissait d'un récit à mi-chemin entre Jane Austen et de Sex and the City ... Comparaison plus que maladroite si vous voulez mon avis !

Oui, il s'agit d'Olivia de Lamberterie, de Elle, qui sévit aussi dans Le masque et la plume, et qui en général dit plutôt des choses intelligentes, même si là, je suis d'accord avec toi, la comparaison est plutôt maladroite, parce qu'Eva Rice, si elle n'a pas la plume de Jane Austen, ne sombre pas pour autant dans la vulgarité de Sex and the city (désolée pour les fans). Je trouve moi aussi ce genre de raccourci vraiment dommage, même si ça permet de situer l'oeuvre avant de l'entamer.

Personnellement, L'amour comme par hasard m'a fait songer à deux autres livres, Le château de Cassandra de Dodie Smith, que j'aime plutôt bien, et Station Victoria, d'Anne Cuneo, que j'ai tout bonnement détesté. L'héroïne d'Eva Rice, Pénélope, partage en effet un certain nombre de points communs avec les jeunes filles mises en scènes dans ces deux autres romans - elle a perdu son père et vit seule avec sa mère et son frère dans une demeure magnifique qui tombe en ruines ; elle est une admiratrice inconditionnelle de Johnny Ray, un chanteur de rock fort célèbre au lendemain de la seconde guerre mondiale, mais balayé par la vague Elvis Presley.

Citation :

Alors oui, L'Amour comme par hasard (enfin, je devrais plutôt dire The Lost Art of Keeping secrets, titre VO bien plus significatif et surtout moins générique) est frais, léger, tourbillonnant mais il n'est pas superficiel. Il est bien écrit et même si le récit en lui-même est un peu attendu, on s'en moque tant la plume d'Eva Rice nous entraîne et nous émeut.

Le titre anglais est effectivement bien plus évocateur, mais difficile à retranscrire de manière percutante en français. Globalement, j'ai bien aimé les personnages des deux jeunes filles, Pénélope et Charlotte, qui, si elles ont parfois des préoccupations un peu superficielles, sont néanmoins très attachantes, de même que les personnes qui constituent leur entourage, qu'il s'agisse de Tante Clare, Harry, Inigo, Rocky Dakota, et même de Talitha Orr, la mère de l'héroïne, ou encore de Marine, la fiancé de Harry.

Citation :

La passionnée Charlotte et la douce Penelope nous rappellent un peu certaines héroïnes de la romancière Nancy Mitford, à laquelle Eva Rice rend un petit hommage dans ne courte scène.

Alors là, j'avoue que je ne vois pas du tout laquelle ; il y a de nombreuses références aux Chroniques de Narnia de C.S. Lewis, et je crois bien qu'il y en a une au roman de Dodie Smith, mais pour le reste...

Citation :

Ce roman nous renvoie à nombre de précèdents romans anglais, à travers la caractérisation de ses personnages (certains séduisants, d'autres plutôt ridicules) ou encore une peinture pleine de drôlerie de l'aristocratie de l'époque. Il met aussi en scène une sorte de marivaudage fort amusant.

Là dessus, je te rejoins tout à fait ; c'est ce qui fait que la lecture de ce roman est si agréable.

Citation :

Bref, pas un chef-d'oeuvre mais un roman extrêmement sympathique

Je crois que ça résume tout !

Malgré tout, je suis d'accord avec JO pour dire que l'héroïne est parfois (souvent ?) agacante dans son manque de confiance en elle, sans doute dû à l'absence du père et à la présence d'une mère trop belle, trop jeune, et complètement à côté de la plaque.

J'ai trouvé la fin également un peu expédiée, notamment en ce qui concerne Charlotte ; l'intrigue aurait gagné à être un peu retravaillée, surtout que c'est parfois prévisible et cousu de fil blanc... et puis certains passages mis là pour faire "Vintage" (ainsi, Marine, l'insupportable et richissime d'Harry, a la même démarche que Marilyn Monroe, et le mêm sex appeal) m'ont un peu agacée, de même que ceux qui sont là pour faire pleurer dans les chaumières (Harry a fait tous ces tours de magie pour les richards dans le but de fournir tous les soins possibles à sa chère Maman, qui est malade... bon, je fais un peu du mauvais esprit, là, mais j'ai trouvé que c'était un peu facile et que l'auteur pouvait faire mieux que ça).

Bref, malgré tout, j'ai quand même bien apprécié ce bouquin, même si, dans le genre sentimental, j'ai préféré Un amour Vintage d'Isabel Wolff, qui m'a paru plus mélancolique et plus profond (encore que je n'irai pas jusqu'à le relire). Mais je ne regrette pas ma rencontre avec Johnny Ray, sans ce livre, je n'aurais sans doute jamais fait sa connaissance :

Citation :

Alors là, j'avoue que je ne vois pas du tout laquelle ; il y a de nombreuses références aux Chroniques de Narnia de C.S. Lewis, et je crois bien qu'il y en a une au roman de Dodie Smith, mais pour le reste...

Il me semble que Nancy Mitford fait une apparition dans une courte scène. Le personnage de Penelope a sans doute aussi été fortement inspiré par celui de Linda ...
Il y a également une référence à The importance of being earnest, la pièce de Wilde, à Enid Blyton et à Shakespeare.
Il y en a sûrement une quantité d'autres (certaines plus implicites) mais je ne m'en souviens plus !

Emjy a écrit:

Il me semble que Nancy Mitford fait une apparition dans une courte scène. Le personnage de Penelope a sans doute aussi été fortement inspiré par celui de Linda ...

Je crois que j'y suis ; soit c'est chez Tante Clare, soit c'est lors d'un cocktail mondain, mais elle est citée, et je crois qu'il est fait allusion aux choix politiques malencontreux opérés par certains membres de sa famille...

J'ai adoré ce roman, il est très frais. Les personnages sont tous très attachants. La description de l'aristocratie un peu décadente est intéressante aussi. Les chassés-croisés entre les personnages étaient souvent drôles.
J'ai passé un bon moment à lire ce livre!!

Comme j'avais pas mal aimé ce livre, je guettais le nouveau roman de cet auteur. Et quand j'étais en Angleterre cet été, j'ai écumé pas mal les librairies à sa recherche : pourquoi diable n'était-il jamais disponible ? Une libraire d'Oxford plus persévérante que les autres a fini par me donner la réponse : il n'a jamais été imprimé ! (Le titre est The dragonfly summer)
Sera-t-il un jour repris par un autre éditeur qui ira jusqu'au bout... mystère ! Mais j'aimerais bien !

J'ai lu le roman il y a déjà quelques temps et j'avais omis de venir donner mon avis Je m'en viens remédier à cette erreur.

The Lost Art of Keeping Secrets est un roman agréable qui a su me surprendre dans le sens où je ne m'attendais pas à cette histoire, je ne sais pas vraiment à quoi je m'attendais, mais j'ai été surprise dans le bon sens du terme.
J'ai beaucoup aimé la galerie de personnages et j'ai trouvé l'histoire fort intéressante.
Bref j'ai passé un bon moment

The lost art of keeping secrets est le titre original, et je le préfère nettement à sa traduction française L'amour comme par hasard. Il décrit très bien l'intrigue de ce roman, une petite histoire avec une fin heureuse à laquelle on ne s'attend pas vraiment!

Charlotte et Péneloppe font connaissance dans un taxi londonien, certes elles sont différentes et pourtant elles se reconnaissent et Peneloppe invite Charlotte sans même la connaître chez sa tante. Ah le thé chez Tante Clare, ça donne trop envie ...Nous sommes à Londre après la guerre de 1945, et Charlotte et Péneloppe nous entrainent dans leurs passions d'adolescentes, d'abord musical avec Johnny Ray, un chanteur bien meilleur qu'Elvis! Puis avec la magie d'Harry, cousin de Péneloppe, fils de Tante Clare fou amoureux d'une actrice Marina, qui le délaisse pour un fiancé fortuné.

Tout ce petit monde nous entraine dans des aventures assez agréables, ou tout peut arriver entre diners mondains, petit thé entre amis, passion de jeunesse... On navigue entre Londres et le domaine de Milton Magna, la demeure de la famille de Charlotte. Charlotte vit avec sa mère et son frère Inigo, depuis le décès de son père pilote durant la guerre, cette dernière a du mal à assumer les finances. Ce domaine à l'âme intriguante, va abriter les amitiés de ses adolescents: Charlotte, Péneloppe, Inigo, harry et Marina. C'est un roman agréable, ces adolescents tentent de profiter de l'après guerre, avec une légère insouciance affichée dans un climat d'amitié! Une lecture captivante, gaie, anti-morosité!

J'ai terminé L'Amour comme par hasard et il y a deux points sur lesquels je vous rejoins totalement :
- comparer ce livre à un croisement entre Jane Austen et Sex and the city est complètement saugrenu, injustifié et préjudiciable au livre (il est BEAUCOUP plus que cela)
- le titre VO est 100 fois mieux que le titre VF, surtout quand on lit les derniers mots du roman.

Mis à part cela, j'ai trouvé ce roman vraiment très sympa : on rit beaucoup et j'ai immédiatemment pensé à Nancy Mitford. L'Amour comme par hasard pourrait d'ailleurs être considéré comme un Nancy Mitford des années 1950 car on y retrouve tout les codes : l'humour bien sûr, mais aussi la critique des classes sociales (et notamment des plus aisées), le glamour, la folie de la jeunesse, l'amour et des personnages complètement déjantés.
J'aurais d'ailleurs du mal à dire qui je préfère parmi les différents protagonistes de cette histoire, car ils sont tous excellents. Peut-être les garçons, Inigo et Harry, parce qu'ils sont charmants, que l'un est fou de rock et que l'autre est magicien (il y aussi l'anecdote de Julien le pain, que je trouve juste excellente et qui va me marquer longtemps ).
Concernant Pénélope, elle ne m'a pas trop agacée ou semblé passive : je crois plutôt que c'est une fille qui vivait un peu dans sa bulle, à l'écart du monde et qui apprend peu à peu à s'ouvrir aux autres et à grandir (l'idée du roman initiatique évoquée est d'ailleurs très juste).
Enfin, je trouve que l'auteur a parfaitement bien retranscrit l'ambiance des années 1950 et la naissance du rock : c'est un des éléments qui rendent ce roman si agréable à lire. Sans compter que cela m'a donné envie de découvrir Johnny Ray
J'ai juste été un peu surprise par la fin, beaucoup plus mélancolique et sérieuse que le reste du roman.

Pas un coup de coeur, mais un roman dont je garderais un très bon souvenir et que je conseillerais volontiers

J'ai fini le roman il y a 2 jours, et comme je le lis sur Kindle, je n'avais pas pu lire de résumé, ni même me faire une idée du roman au vu de la couverture et j'ai plongé directement dedans sans savoir vers quoi j'allais! (c'est, je trouve, un des avantages de ce genre de support, d'ailleurs)
J'ai trouvé ce roman très frais, certaines répliques m'ont amusée, je ne reprendrai pas ce que d'autres ont bien exprimé et que j'approuve.
J'ajouterai juste ceci: je crois que ce genre de roman s'apprécie vraiment si l'on n'a aucune idée préconçue sur l'histoire et qu'on se laisse porter !

Barb, tu me donnes envie de relire ce roman ! Je l'avais trouvé délicieux moi aussi, léger certes, mais touchant et intelligent aussi.

J'ai passé un très bon moment avec Pénélope et compagnie ! J'aime l'évolution de cette dernière et ne l'est pas trouvé spécialement passive. Quand on voit son frère et sa mère on comprend qu'elle soit plus en retrait. Les personnages secondaires sont très bons.
La fin m'a un peu déçue et ce peut-être parce que tout est un peu trop rapide.

je suis en train de le lire (j'en suis à la moitié) et pour le moment je le trouve très drôle.
Il me fait un peu penser au château de cassandra en effet !
Pour l'allusion à Jane austen/sex in the city heu ben NON.

Je poursuis ma lecture avec bonheur, j'adore le contexte années 50' avec des idées de musique à découvrir !!
Je pens ele prêter à ma maman née en 1952 ! ça va lui plaire aussi !! ^^

terminé hier ! et ben quel joli bonbon que ce livre !!
J'ai eu un peu de mal au début à être dedans puis j'ai plongé d'un coup !!
J'ai adoré le petit côté "château de Cassandra" et les références à nos lectures : Hardy, Du maurier, ... et Eva Rice rend hommage à Ruby Fergusson dans ses remerciements, du coup je pense lire cet auteur prochainement !!

L'art de garder un secret est un très plaisant à lire (surtout que finalement il n'y aura pas eu qu'un secret.... ), c'est frais, très souvent drôle, émouvant (j'ai eu les larmes aux yeux à la fin quand Pénélope a une vraie discussion avec sa mère), vraiment que du bonheur !!!!

Merci beaucoup Emjy !!!

Je ne peux que conseiller la lecture du livre de Mme Rice !

Pour fêter le 10ème anniversaire du roman (oui, déjà ! ), le roman est réédité avec un nouveau visuel (et une pastille "Miranda Hart a aimé" ) :

J'en suis aux deux tiers et jusqu'ici j'aime beaucoup mais j'accroche moins qu'à Londres Par hasard. Je trouve les personnages moins attachants

Spoiler:

.

La blogueuse / youtubeuse Miranda Mills a interviewé Eva Rice il y a quelques jours pour son podcast. 

On peut écouter ce petit entretien sur son site ici  et une fois encore c'est passionnant