La faute de l'Abbé Mouret, d'Emile Zola

La Faute de l'Abbé Mouret est le 5ème roman des Rougons Macquart, et raconte l'histoire d'un prêtre déchiré entre l'amour d'une femme et sa vocation religieuse. Ici encore, Zola joue avec les symboles.
Serge Mouret est le fils de François Mouret et de Marthe Rougon (et frère d'Octave - c'est ça qui le rend si séduisant ). Il exerce son ministère dans un petit village, où la religion est le cadet des soucis : les messes sont dites sans personne pour les écouter, et que les jeunes filles se marient systématiquement parce qu'elles sont enceintes... Mais Mouret reste fidèle à sa foi et à sa vocation, porté par une admiration presque sensuelle pour la Vierge. Petit à petit, il sent monter en lui l'appel des sens, appel refoulé jusque là par son éducation et sa formation au séminaire.
Malade, il est confié à Jeanbernat, un philosophe athée, et à sa fille, Albine, dans une propriété abandonnée au nom bien choisi, Le Paradou. La vie de Serge Mouret bascule. Il renaît au sein de cet Eden envoûtant et menaçant, amoureux fou d'Albine.

Je me rappelle assez mal de ce roman : il m'avait émerveillé, même si l'accumulation de symbole, Serge et Albine en nouveau Adam et Eve, m'avait parfois semblé assez lourde...

Je viens de terminer la Faute de l'abbé Mouret. On retrouve bien la même passion (voire folie) pour la religion de sa mère, Marthe (La Conquête de Plassans). En tout cas, j'ai adoré la partie du livre où Serge et Albine se retrouve dans le Paradou. En effet, il y a beaucoup d'allusion à Adam et Eve, mais ça ne m'a pas gêné, j'ai même trouvé que ça rendait le livre encore plus intriguant. J'ai trouvé que la Faute de l'abbé Mouret était une très jolie histoire même si la fin est triste, comme toujours avec Zola ...

Je ne l'ai pas encore lu, celui-là...

hinala a écrit:

J'ai trouvé que la Faute de l'abbé Mouret était une très jolie histoire même si la fin est triste, comme toujours avec Zola ...

Malgré la fin zolienne à souhait, je trouve que c'est un de ses romans les plus lumineux. Le Paradou est réellement un paradis terrestre et il parvient à nous le faire ressentir.

C'est sûr que le Paradou nous donne tout simplement envie d'y être ! C'est comme si Zola avait été pris au tiers du livre d'une envie soudaine de joie et d'optimisme !